vendredi 23 septembre 2011

Des égrégores et rites (4° et dernière partie)


LES ÉGRÉGORES

Qu’est-ce qu’un égrégore ?

Le cerveau humain manifeste la possibilité de la création de vortex d’énergie psychique, en utilisant les matériaux que lui offre la nature. Appelés « anges », « démons », « élémentaires » ou « élémentaux », « entités », « loas » pour le Vaudou, « saints canonisés » pour les religions – les noms des « saints », prononcés à l’envers, deviennent de redoutables vortex d’énergie négative – et cœtera , ils constituent des panthéons, autant divers que compliqués, éparpillés dans le monde. Comment naissent-ils, vivent-ils et, parfois, meurent-ils ?

a) Fabrication et naissance d’un égrégore.

Le principe repose sur la pratique de la Méditation avec attribut, appelée « Technique du yantra » en Indes.

L’équivalent du « yantra », en occident, est l’icône qui reflète un paradigme divin... ou démoniaque, c’est question de vocabulaire et les anges, comme les démons (de daïmons - mot grec signifiant archétypes), sont des créations psychiques du cerveau humain, et que l’on matérialise d’après une méthode occulte.

Selon la tradition tantrique, le schéma est la chair de l’entité et le mantra (formule sonore) son sang. Le rôle d’un mantra est de concentrer l’énergie sur son objet pour le vitaliser. En Indes, le processus de charge et de vitalisation des yantras s’appelle : « Prana Prathista ». Plus tard, il suffira d’évoquer l’entité et de prononcer la formule mantrique, mentalement ou oralement, pour provoquer certains phénomènes qui n’ont rien de « sorcier »... Ce ne sont pas les miroirs fêlés qui portent malheur ; ce sont les cerveaux !

La matière de l’entité, créée par un opérateur, est empruntée aux règnes de la nature. On pourra utiliser de l’argile mêlée à de la cire d’abeille, par moitié, que l’on façonne à l’image d’un Homme ou d’une femme. A l’intérieur, une gouttière verticale, symbolisant une colonne vertébrale, est creusée pour être remplie d’un mélange du sang du créateur de l’égrégore, avec de l’eau de pluie, des cristaux de silice, du charbon fossile. De manière plus sommaire, il est possible d’utiliser un simple glyphe comme support de concentration et d’activation mentale, comme pour l’hésychasme chrétien.

D’aucuns pourraient être tentés, s’ils sont kabbalistes, de sacrifier un animal afin d’accélérer la vitalisation du yantra en astral. Nous réprouvons totalement ce procédé et le condamnons car l’opérant renouvellerait les délires des magiciens noirs de jadis. Les résultats seront réels si le processus, que nous analysons, est observé à la lettre. Si un égrégore a été créé avec le support de sang pour sa vitalisation, il se nourrira exclusivement de cette manière, tout le long de sa vie. Si son créateur ne lui donne pas de la nourriture suffisante, le long des jours, il pourra alors s’alimenter, seul, par vampirisation et, de ce fait, il deviendra autonome et s’affranchira de sa tutelle. Avec toutes les conséquences que cela comporte ! Rappelons-nous l’histoire du GOLEM.

Dés que l’égrégore a été vitalisé, il convient de l’alimenter régulièrement par l’énergie libérée par l’opérateur, ou bien de végétaux, résines brûlées dans une cassolette. Concomitamment, il est requis d’utiliser un procédé de respiration particulier. Le regard est fixé sur la statuette et la formule de son nom sera prononcée mentalement, sur l’inspiration, tout en véhiculant son image dans son propre cœur physique. A l’expiration, on visualise une énergie blanche, véhiculée par l’air expiré et descendant dans le cœur de l’icône, en accompagnement de la réintégration mentale du modèle ; son nom est prononcé à haute voie. Cette entité prendra vie, force et vigueur, grandira en s’alimentant de l’énergie fournie par l’opérateur et de la nourriture spécifique qui présida à sa naissance ; elle sera sa propre création. Elle restera présente, dans son mental, à chaque fois qu’il en aura besoin. Il s’agira d’un véritable golem.

Le signe du succès est dans la sensation que la statue de terre bouge, d’abord. Avec le temps, elle se dédouble et paraît avoir une certaine autonomie. L’opérateur s’aperçoit, très vite, qu’en réalité l’image obéit à son mental. Pour la commodité, l’opérateur peut être tenté de dissocier la statuette de son double psychique en assignant ce dernier à résider dans un endroit éloigné. Comme l’égrégore est un être plat, à une seule dimension donc, il peut se fixer n’importe où ; derrière un tableau, sous l’écorce d’un arbre, etc.

La science officielle pourrait parler d’hallucinations et autres pathologies. Plus réellement, il s’agit d’une forme d’hypnose collective qui peut aboutir à des phénomènes de hantise, petite et grande.

L’Homme doit retrouver son pouvoir de créer des « Dieux ». Science bien connue en Asie et au Tibet.

b) Vie d’un égrégore.

Les statues, dans les églises, temples, organisations, etc., tout comme les totems, sont des êtres égrégoriques, vivants, s’ils ont été élaborés comme tels. Les inventeurs d’égrégores peuvent être tentés d’augmenter leur potentiel opératif, de nombreuses manières :

a) En les soumettant à la dévotion de fidèles. Dans ce cas, les entités se nourriront de leur énergie dévotionnelle. Les dévots sont le bétail des dieux !
b) En les conditionnant pour qu’ils s’alimentent par vampirisation pure et simple.
c) En les nourrissant de manière plus morale, parce que moins dangereuse, à l’aide du règne végétal.

Un égrégore continue à se nourrir, par vampirisation, des énergies qui ont été à l’origine de son élaboration, de son édification. Il est possible de donner à d’autres personnes, tout ou partie des clefs d’utilisation d’un ou plusieurs golems, en une hiérarchie dite de « pouvoirs ». Ainsi s’explique la liste des grades mineurs et majeurs au sein des Églises, Temples et sectes.

c) Immortalité ou mort d’un égrégore.

Un égrégore doit être programmé pour disparaître au bout de trois ans au maximum. Au-delà, il peut devenir indépendant et autonome, en se nourrissant par lui-même et comme sa spécificité l’y autorise. Il est donc impératif de le détruire avant l’expiration de ce délai ; d’autant plus qu’il deviendra, automatiquement dangereux pour son initiateur avec qui il a des liens très étroits, d’ordre astral. Reliés, tous les deux, par une sorte de cordon ombilical, le risque est patent. Rapidement désobéissant, il s’alimentera de l’énergie nerveuse de son créateur, par vampirisation.

Le problème des égrégores est très vaste. Lorsque des golems ont été abandonnés à eux-mêmes et réduits à la mendicité énergétique, il y a danger à entrer sciemment en contact avec eux car, dès lors, ils se « réveillent ». Certaines sectes asiatiques connaissent très bien la question. Elles sont même spécialistes en ce domaine et, à leur égard, l’occident fait encore figure d’apprenti ! En substance, les égrégores sont des créatures psychiques artificielles créées par la pensée d’une ou plusieurs personnes et dont la vie peut être entretenue par des rites et cérémonies. Ils agissent par hypnose. Les entités rectrices de divers organismes initiatiques, appelées aussi « Veilleurs », obéissent à de hauts dignitaires qui en possèdent les symboles d’accès.

Les Upanisads sont explicites en la matière et le commentaire d’un de leurs textes sera révélateur :

« Celui qui dit: Je suis Brahmâ, celui-là deviendra Cela. Et, à cet Homme, les Dieux mêmes obéissent et ne peuvent faire que cet Homme disparaisse, car celui-ci est leur propre substance, leur âme... Mais celui qui adore une divinité et déclare : »

« Cette divinité est en haut et moi je suis en bas, celui-là, vraiment, ne sait pas. Il est comme du bétail pour les Dieux qu’il nourrit. Chaque personne, chaque adorateur, engraisse son Dieu. »

« Les Dieux n’aiment pas que les Hommes sachent cela et veillent à ce qu’aucun d’eux ne se soustraie à leur pouvoir ».

(Fin de citation)

Ainsi, si nous nous référons au Vaudou, on découvre l’existence de « loas » (génies, esprits) qui sont des égrégores créés par les Africains et qui peuvent se nommer le Baron Samedi (dieu de la mort), ou Erzulie (déesse de l’amour), etc... (la liste est longue), dont le rôle est défini dés l’origine et qui peut être le décès d’un ennemi, ou l’amour forcé, par exemple. Ceux-ci sont régulièrement chargés lors de cérémonies rituelles et, lorsque leur puissance est trop faible, on a parfois recours à un subterfuge. Récemment, des charters entiers d’occidentaux furent invités à se rendre en Afrique noire pour la fête d’Erzulie. Des centaines de personnes s’y rendirent, dansèrent et communièrent à la fête rituelle. Pendant ce temps, les prêtres vaudous rechargeaient les batteries de l’égrégore Erzulie, à bon marché. Ils riaient sous cape de l’ignorance des voyageurs qu’ils exploitaient.

Les Dieux de l’univers ne sont qu’illusion qui n’existe que dans l’esprit de l’Homme, surgit avec lui et disparaît en lui. Dans la forme, l’humain ne réalise pas « cela » ; c’est uniquement en méditant sur le vide que l’on découvre que tout est mirage, les Dieux, les Hommes et l’univers. Tout est une création du mental et l’illusion entraîne la roue diabolique dans une ronde infernale. Ce que nous appelons vérité n’est que le fruit de la projection de notre mental et des cinq sens sur une réalité qui nous échappe. Certes, cette vérité ne ruine en rien l’existence de la matière et de ses lois ; il serait absurde de penser le contraire. Pour l’appréhender, la métaphore de la fourmi grimpant à un arbre est explicite.

Pour un insecte rampant sur l’écorce d’un végétal, il s’agit d’un univers composé de vallées, de montagnes ; il ne perçoit pas l’ensemble avec ses tiges, ses feuilles, ses racines, etc... Allons plus loin. Si nous imaginons les vents de doctrine comme autant de façades d’une gigantesque pyramide dont le sommet est la Réalité, et sur chacune des milliards d’humains grimpant vers lui mais s’identifiant à la vérité unique de leur propre voie, tout en ignorant celle des autres ou la combattant, notre planète porte des habitants qui se comportent comme des insectes ! Que dire aussi pour l’atome et ses composants ? Et pour l’infiniment grand ?

L’ultime Réalité restera donc toujours inaccessible et ce sera l’éternel moteur de la Vie universelle.

Dans les temples tibétains (confer : « A l’ombre des monastères tibétains »), par Jean MARQUES RIVIERE – Préface de Maurice MAGRE – Grand Prix de Littérature de l’Académie Française – Éditions Victor ATTINGER – 1929, les lamas suivaient d’abord une instruction dite de « lamas sorciers » et qui était constituée d’enseignements mantriques, spécifiques. Puis, ils étaient rendus à la vie profane comme guérisseurs ou bien magiciens. Ces lamas étaient persuadés, pour la plupart et à ce stade, que les divinités étaient réelles. Parfois quelques rares lamas, plus intelligents et courageux, osaient mettre en doute l’existence des « Ydams » (esprits, égrégores, etc...) et venaient s’en confier auprès de leurs anciens Initiateurs qui les renvoyaient à leurs foyers, sans leur répondre franchement. Ce n’était qu’après la troisième démarche du doute qu’ils consentaient, enfin, à reconnaître la véracité de celui-ci et à les admettre à l’Université magique, pour des enseignements supérieurs où ils découvraient la science de la création des Dieux, par le mental.

La création des Dieux a été, de tout temps, la science de l’hypnose collective pour la maîtrise de la planète terre. L’Église s’en était préoccupée...

Les divinités peuvent acquérir leur indépendance et, dans la magie arabe, le d’jnoun (d’jin, diable) TEKAL, qui apparaît sous la forme d’une souris (il ne s’agit que d’une force psychique), s’est affranchi de toute tutelle. Il se nourrit du psychisme des magiciens et, particulièrement, de ceux qui l’évoquent rituellement afin d’en obtenir de l’aide pour une action quelconque, ou bien encore auprès de médiums inconscients d’être vampirisés. Ce que le magicien ignore, cependant, c’est que le d’jin évoqué ne restitue qu’une infime partie de l’énergie psychique qu’il a reçue, à moins que la technique soit scientifiquement élaborée.

Ainsi que nous l’avons abordé, précédemment, si un égrégore ne s’est pas libéré de son créateur, il périclite et meurt dés que sa vitalisation n’est plus entretenue ; à moins qu’il ne vampirise les vivants et ne continue une existence parallèle, dans le plan astral. Il peut se réveiller lors de rites appropriés. Ceci est valable pour toutes les divinités du monde, dont celles des tombeaux égyptiens avec leurs momies habitées par des égrégores antiques et solennels.

Bien que la psychiatrie ignore encore la phénoménologie des rites magiques, qu’elle classe officiellement dans la rubrique des pathologies mentales, des psychiatres et psychologues ne pensent plus tout à fait la même chose. Mais, ainsi que le confiait un spécialiste: « la psychiatrie n’a que 90 ans d’âge! » Quoi qu’il en soit, la magie existe bien et, par exemple, face à la colossale Centrale d’Énergie du Tibet, qui continue de recharger ses égrégores selon des secrets millénaires, ce n’était pas les « Opérations équinoxiales » d’un Martinez De PASQUALLY qui auraient pu les réduire ; pas plus qu’aujourd’hui, malgré les exorcismes émanant d’autres Centrales énergétiques comme les Églises... Quand on enlève un poil à un rhinocéros, on ne l’affaiblit guère ; et le poil repousse! Donc... Écoutons MARQUES-RIVIERE (ouvrage précité) :

« La voix grave du prêtre s’élève dans la grotte : »

« Mon fils, les destinées des êtres humains sont dirigées par les Dieux et les Démons. Mais ceux-ci obéissent aux Sages et aux Saints qui peuvent ainsi lire l’avenir des peuples et des races... »

Sans vouloir faire œuvre exégétique, disons que le problème posé par l’aspect diabolique de la vie, tel que le manifestent les guerres, l’indifférence à la souffrance, à l’ignorance, la mort, etc., a interrogé une multitude de philosophes et de théologiens, depuis des millénaires ; sans qu’aucune réponse valable soit apportée ! Est-ce que le Mal (la prédation) préexista à la vie ? Ou bien, est-ce que le Mal est concomitant de l’apparition de l’Homme ? Ou bien encore, est-ce que les deux questions sont valables et complémentaires ? Qu’est-ce que le Bien ? Le contraire de cela ? Réponse trop facile et sommaire.

L’anthropomorphisme dans la conception de ces entités nie toute revendication à l’authenticité. D’un côté, il existe vraisemblablement un archétype cosmique qui conditionne l’existence terrestre ; les Gnostiques parlent d’un Démiurge, sorte de Dieu second que constituerait une incarnation humaine ayant réalisé tout son potentiel ontologique. D’un autre côté, les ésotéristes pensent à une entité majeure, créée de toute pièce par des Mages, selon le principe des égrégores et réservée pour servir des desseins obscurs ; il existe près d’un million de sectes sataniques dans le monde. Les deux suppositions sont valides et nous pouvons résumer le problème en constatant que le Dieu des Mystiques semble être l’ennemi de l’humanité qu’il plonge et maintient dans un état hypnotique de somnambulisme mortifère. Le Dieu des religions serait le Roi des hypnotiseurs.

Les signes d’appel sont conventionnels et ont été attribués aux égrégores à leur création ; ils constituent, entre autres choses, une des clefs d’action magique sans lesquelles aucune opération n’est suivie d’effet. Par analogie, il s’agit de codes d’accès comme pour un ordinateur protégé contre l’intrusion. D’où l’explication des gestes et paroles rituelles, très précis, transmis par les legs successifs lors des initiations théurgiques.

Afin d’être clair, il importe de savoir que chaque cakra (homologue de la séphirah physiologique dans la kabbale) est binaire. Comme le courant électrique qui possède des aspects positif et négatif, un cakra a une bipolarité. La vibration positive sera symbolisée par un « ange » et l’autre, négative, par un « daimon ». L’ombre est complémentaire de la lumière. Il s’agit d’une seule et même énergie, sous des aspects vibratoires, différents.

Arrivé à ce stade, il apparaît plusieurs constats :

1°) - Les égrégores de la kabbale ont des correspondances avec la physiologie du corps humain, comme l’Arbre séphirotique l’expose en détails.

2°) - C’est la conjonction des énergies subtiles, humaines, lors de cérémonies ou bien de séances de méditation, qui créent une ou plusieurs « Centrales d’Energie Psychique » dont les noms qui leurs sont attribués ont été conçus d’après une volonté mnémotechnique. Les formules sont des clefs d’accès aux dieux. Ainsi, une certaine litanie indoue provoque l’entrée en contact psychique avec une déité, une devata appelée KRISHNA et fortement chargée en Indes. Les litanies et mantras n’ont pas besoin d’être prononcés verbalement pour devenir efficaces : mentalement cela suffit. Parfois un simple signe... Mais gare à la manie de la persécution !

3°) - Les énergies étant duelles (le YIN opposé au YANG en Chine, le JAKIN à BOAZ en Franc-Maçonnerie, le noir au blanc, et cœtera ) il est vraisemblable que l’équilibre vital de celles-ci peut être rompu, soit à la suite de maladies soit en conséquence d’actions psychiques. Et ce sera là le nœud gordien de toute l’affaire théurgique.

En ce cadre, une importance particulière est conférée à SATAN qui signifie, en hébreu, l’ADVERSAIRE. Il s’agit d’un égrégore qui remonte à la nuit des temps. Ce vocable désigne, aussi, une réalité sémantique, totalement différente si on le comprend d’un autre point de vue. Afin d’être explicite, il est à constater l’existence d’un égrégore, appelé « Jésus », qui a été créé au sein de quelque secte il y a quelques décennies. Cette entité psychique n’a rien de commun avec le Jésus historique ! Il en sera de même pour SHATHAN qui constitue essentiellement le symbole de la création du monde, avant d’avoir été transformé en égrégore, « adversaire » de l’humanité !

Dans le récit de la Genèse, il est mentionné la tentation de ÈVE, la première femme, par le serpent tentateur. Désymbolisons le mythe et que découvrons-nous ?

Le serpent désigne le soleil, qui est une étoile et, pour le représenter, la tradition gnostique utilise les signes du TAU et du S. Le TAU est le symbole de l’énergie – verticale – complètement matérialisée dans le moule de la forme – horizontale. Il est de couleur rouge et représente l’astre physique dont l’énergie a l’aspect du S, de couleur verte. Les lettres S et TAU ont donné le nom SETH ; elles commencent et finissent le vocable serpent qui, dans la dogmatique chrétienne, est fallacieusement affecté au diable (ShaThan en hébreu) ou bien SaT (être) en indien.

Quant à l’arbre de vie, c’est la colonne vertébrale ; l’arbre de la connaissance du bien et du mal désigne l’éveil de la conscience grâce à l’énergie serpentiforme actionnée à l’intérieur de l’Homme. Dans la Franc Maçonnerie, le Temple représente un Homme couché dont les pieds sont les colonnes Jakin et Boaz, les colonnes les bras, le beaucéant avec la Voie du milieu, la corde spinale, et le plateau de Vénérable, la tête. Les déambulations représentent la circulation de l’énergie vitale dans les trois corps (instinctif, cardiaque et intellectuel). Les cinq points de la maîtrise symbolisent les cakras de même ordre, dans la kabbale hébraïque, et qui s’éveillent à la mort de l’Ego. La mort d’Hiram, assassiné par trois compagnons, est le symbole de la chute de l’énergie conscience du Grand Architecte des Univers au sein de la matière et qui ressuscite par l’Éveil à la Vie, à la Connaissance et à l’Amour. Dans le Brahmanisme, les trois corps font l’objet d’enseignements spécifiques.

CONCLUSION

Si l’on en croit PLATON, dans sa « Caverne », l’Humanité serait gouvernée par des Égrégores créés par l’Homme… Les Humains seraient, mis à part quelques privilégiés, placés sous leur coupe en parfaite servitude. D’où l’explication des délires fanatiques d’excités plus prompts au sentiment et au ressentiment qu’à la réflexion et la mesure. Si les Humains se battent, peut-être ne serait-ce pas par plaisir mais conditionnement hypnotique, d’ordre égrégorique.

Y a-t-il un moyen d’échapper à la domination des « arkontes » ?

Oui, il existe mais, paradoxalement, personne n’en veut à la suite d’un conditionnement particulièrement bien construit.

Mais c’est une tout autre histoire…

Faut-il réveiller les Esclaves ?

jeudi 22 septembre 2011

Des égrégores et rites (3° partie)



DES ÉGREGORES



"Les Hommes sont le bétail des Dieux."
Adage indou


UNE ÉTRANGE HISTOIRE

Aussi insolite que le présent récit puisse paraître, il demeure véridique néanmoins si l’on en croit l’Académicien Alain DECAUX (propos relevés lors de l’émission Ex Libris à TF1, en 1995, citant un entretien antérieur, accordé par l’Historien, le 6 décembre 1989) :

"En 1853, l’écrivain Victor HUGO est exilé dans l’île de Jersey située au large de la côte bretonne ; il est âgé de 52 ans et arrive de Belgique, apaisé. Il est entouré de sa famille, ses amis ; à Paris, la mode est au spiritisme et aux tables tournantes. Victor HUGO est sceptique mais décide de faire un essai. Le premier jour, la table ne bouge pas et une commensale, Madame De GIRARDIN, dit : « C’est parce qu’elle est trop lourde ». Elle va acheter une petite table, un petit guéridon, un trépied. Deuxième jour, rien ; troisième jour, rien, quatrième jour, rien. Cinquième jour, c’est un dimanche, la table frémit."

"Une jeune fille répond, une jeune fille morte ; elle est heureuse, vit dans la lumière. Pour Victor HUGO, il n’y a aucun doute ; il s’agit de sa fille Léopoldine, morte, noyée il y a tout juste dix ans. Alors, là, Madame HUGO est en larmes, Victor HUGO a les larmes plein les yeux, tout le monde est bouleversé, tout le monde est sûr que Léopoldine HUGO, morte à Villequier, vient de revenir. Pendant deux ans, presque chaque jour, Victor HUGO et les siens vont s’asseoir autour de la table. Pendant deux ans, Victor HUGO va se consacrer à l’interrogation des esprits. Un coup pour A, deux coups pour B, trois coups pour C, il ne reste plus qu’à séparer les mots, les uns des autres ; tout est noté scrupuleusement."

"Tour à tour viennent s’asseoir, à sa table, les plus grandes personnalités de l’histoire, de MOLIERE à DANTE, en passant par Jésus CHRIST ; William SHAKESPEARE consent, même, à dicter un drame inédit. Victor HUGO en est convaincu : toutes les révélations dues à la table doivent lui permettre de fonder une nouvelle religion. Grâce aux esprits, il connaît, désormais, le secret de l’univers. Victor HUGO, dans un texte alors lucide, qu’il a noté en dehors de la table, dit très clairement :"

 « J’avais tout cela, non formé complètement, j’avais tout cela dans l’esprit à l’état d’hypothèses ; je me posais des questions. La table et tous ceux qui viennent à moi, me confirment et m’apportent le prolongement de ces suppositions ».

"En 1855, Victor HUGO est, à nouveau, expulsé ; c’est le départ pour l’île de Guernesey et, là, plus de table mais des apparitions. « Je ne me couche jamais », écrit Victor HUGO, « sans une certaine terreur ». Il se réveille la nuit, entend des pas, des craquements, des coups frappés au mur, ou même des chants. Où qu’il aille, il sera accompagné de ses apparitions ; elles le poursuivront jusqu’à sa mort." (Fin de citation).

Certes Victor HUGO qui n’est pas n’importe qui ; mais ce récit remonte au 18° siècle ! A l’époque, il eut pu terminer son existence dans un asile psychiatrique et, de nos jours, un spirite qui relaterait ce genre d’expérience serait vraisemblablement interné pour psychose grave !

Est-ce sujet à caution ? Signe de démence ? Ou bien, y a t-il une réalité non pathologique, non subjective ?

Tout ce branle-bas dura jusqu’à la mort de Victor HUGO car sa médiumnité, éveillée, devint anarchique et dictatoriale. N’est-ce pas à comparer avec les hantises chères au Curé d’Ars (Ain) qui se colletait avec sa libido et qu’il appelait le « Grappin » ?

L’AFFAIRE DU CURÉ D’ARS.
 
Ars est un petit village situé dans le département de l’Ain, à une trentaine de kilomètres de Lyon (Rhône), à vol d’oiseau. D’origine essentiellement rurale, son destin fut considérablement modifié par l’arrivée d’un Curé Jean Marie Baptiste VIANNEY, il y a plus d’un siècle. Voyons de plus près son cursus.

Issu d’une famille d’agriculteurs, il naquit le 8 mai 1786 à Dardilly (Rhône) et mourut le 4 août 1859 à Ars sur Formans (Ain). En 1806 le curé d’Écully (Rhône), M. BALLAY, ouvrait un petit séminaire où Jean-Marie Baptiste VIANNEY fut scolarisé. Il était un élève médiocre, surtout parce qu'il avait commencé à étudier très tard. Il éprouvait de grandes difficultés, et ses connaissances se limitaient à un peu d’arithmétique, d’histoire et de géographie. L’étude du latin était, pour lui, un supplice bien qu’il fût aidé par son condisciple Mathias LORAS, futur premier évêque missionnaire de Dubuque (Amérique), qui lui donnait quelques leçons. Ses maîtres cependant, voyant sa piété, ne doutaient pas de sa vocation à laquelle ils l’incitaient. A l’époque, une telle fonction était un ascenseur social non méprisable.

La guerre d’Espagne réclamait alors beaucoup de soldats ; il fut donc recruté en 1809. A la suite d’une maladie, il éprouva des difficultés à rejoindre son régiment, s'égara et, pour ne pas être puni comme déserteur, accepta la proposition d'un paysan de le cacher sous un faux nom, comme instituteur dans son village ; puis, son jeune frère ayant accepté de servir à sa place, il put regagner le petit séminaire. Il n'entendait rien à la philosophie du fait qu'elle s'enseignait en latin mais son évêque, connaissant sa piété, finit par l’ordonner prêtre en 1815 à Grenoble (Isère).

Il fut alors envoyé à Écully (Rhône) comme vicaire de M. BALLEY puis, après la mort de celui-ci, comme curé en 1818 à Ars (Ain), village des Dombes (de très nombreuses flaques d'eau suintent du sous sol, sur la terre, en cette région très humide), qui comptait environ 200 habitants. Il y servit pendant 41 ans, jusqu’à sa mort.

Jean-Marie Baptiste VIANNEY, fraîchement émoulu du séminaire, compensait une certaine carence intellectuelle par une foi fanatique. Croyant sans faille en la souveraineté religieuse de l’Église Catholique et Romaine, le Curé d'Ars s’investit dans une mission de conversion et repentance primaire, qu’il s’imposa avec une dureté ascétique, quasi implacable. Écoutons Monseigneur Henri CONVERT :

« Il serait difficile de dire à quel point le Curé d’Ars aimait les pauvres pécheurs. Que faisait-il, les premières années, à genoux devant le Saint Sacrement, immobile, prosterné sur le pavé du sanctuaire, dès quatre heures du matin ? Il priait pour eux et s’offrait en sacrifice pour leur conversion. Ce fut, pendant plusieurs années, son occupation presque unique ; il y consacrait huit heures par jour. Il créa ainsi ce courant de grâces extraordinaires qui allaient les chercher et les amenaient à Ars comme malgré eux. »

"Le Saint Curé d’Ars et le sacrement de pénitence"

Éditions SAINT REMI
B. P. 79 – F-33410 CADILLAC

Certes, Monseigneur Henri CONVERT omit l’essentiel que ne manqua point de relever l’Abbé TROCHU dans son histoire du Curé d’Ars, en la première édition qui fut, ensuite, expurgée ! En l’occurrence, le saint Curé procédait à des flagellations meurtrissantes et sanglantes, sur son propre corps émacié par les jeûnes, à l’aide d’un cilice confectionné de ses propres mains ; cet instrument de supplice était constitué de ficelle de chanvre tressé, à l’intérieur de laquelle il avait patiemment introduit des pointes de tapissier. Lorsque la tentation sexuelle, naturelle, manifestait un fonctionnement hormonal, normal en lui, il se saisissait alors de la discipline et, d’un bras vengeur de la sainteté outragée, il se fouettait jusqu’au sang. L’hémoglobine ruisselait et giclait sur les murs ; à côté de son lit, on pouvait encore discerner la trace d’une main sanguinolente. A ses commensaux, qui s’inquiétaient du tumulte que ne manquaient pas de provoquer ses sévices corporels, nuitamment, le Curé d’Ars révélait :

« C’est le démon, le Grappin, qui est encore venu me tenter, cette nuit, et cœtera. »

Il y a soixante ans, il était encore possible de contempler le matériel de torture, maculé de sang coagulé, exposé dans une vitrine abritant les vestiges de cette époque fantastique. Aujourd’hui, il a disparu ! En effet, ce lieu est devenu le Centre d’un pèlerinage fructueux pour le petit commerce et la Commune ; il fallut donc procéder à l’aseptisation de l’histoire afin de ne pas effaroucher les Mystiques. A de petites causes, grands effets !

Avec l’avènement de la psychiatrie, la suspicion d’une maladie mentale est vraisemblable, en la circonstance. Parallèlement, il y a l’aspect ésotérique à ne pas négliger.

L’ascèse effroyable, que suivit et poursuivit le Curé d’Ars, s’inscrit dans un ensemble de techniques dites de méditation avec attribut, en Orient. Le même système est utilisé dans ce qui est communément nommé l’Hésychasme chez les moines du Mont Athos. Au bout d’un certain temps, variable selon les individus, des pouvoirs paranormaux et d’ordre psychique adviennent ; ils s’insèrent dans une dérive hypnotique. Le magnétisme du Curé d’Ars, exacerbé par ses pratiques ascétiques, rayonnait largement au-delà du village lui-même ; phénomène qui pouvait expliquer l’assertion de Monseigneur CONVERT, lorsqu’il parlait d’un « courant de grâces extraordinaires ».

En ce contexte, l’adage « la foi soulève des montagnes » s’avère. Pire même, elle peut matérialiser les forces cataclysmiques de notre propre inconscient et que l’iconographie démoniaque traduisit par le vocable « démons ».
 
A la lumière de ces références, comment expliquer les phénomènes dits paranormaux ?


a) Les rituels sacrificiels, cités dans les écrits vétéro testamentaires,comprenaient le massacre de milliers de têtes de bétail dont le sang imprégnait tous les objets cultuels, jusqu’au voile du Saint des Saints. Les Clavicules de Salomon, qui constituent le bréviaire des magiciens, comportent l’exécution de colombes pour les rites magiques. Le sang, véhicule de l’énergie vitale, fut donc utilisé pour animer des entités appelées lors des cérémonies.

b) Les litanies sont comme des clefs mettant en relation avec ce que la tradition appelle des égrégores. A ce sujet il importe de rappeler quelques règles ancestrales.


vendredi 16 septembre 2011

Ecclésiaste 1

Ecce homo

ECCLÉSIASTE 1
(commenté par Mentor)

1. Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.

2. Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.

« L’orgueil est le sentiment de supériorité qui anime un individu. La vanité est de l’orgueil lié à la nécessité qu’autrui soit bien persuadé de la supériorité alléguée de la personne qui en est affectée. Regardez-moi combien je vous suis supérieur, fort, intelligent, et cœtera, par rapport à vous tous qui êtes des êtres faibles, idiots, et cœtera. Je suis votre chef, votre roi. Sans moi, vous n’êtes rien. Qui veut se mesurer à moi ? »

« Quoi ? Le cimetière est plein de gens qui se croyaient indispensables ? Que l’on vienne me le dire en face. Après moi ? Le déluge. »

« Ah ! Mais qui est ce visage qui me ressemble en ce miroir ? Je ne supporte pas que l’on me ressemble ! Un jumeau ? Non, surtout pas. »

« Je détruis ce miroir. Je me tue, me suicide car je ne supporte que je me regarde. »

3. Quel avantage revient-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil ?

« Celui de poser la question. Quand la maturité advient, les interrogations s’énoncent clairement et c’est, vraisemblablement, la condition humaine de poser des questions sans réponse définitive. Privilège de la conscience. »

« Une question aboutit à une réponse qui se transforme en une nouvelle interrogation ; à l’infini ! «

« Pour quelle finalité ? Il n’y a pas de finalité. »

« Quel dessein ? Il n’y a pas de dessein. »

« Alors ? C’est le Vivant qui génère les conditions. »

jeudi 15 septembre 2011

A propos des sectes et du sectarisme



A PROPOS DES SECTES ET DU SECTARISME...

 
"Si vous vous trouvez quelque vertu, croyez que la nature
a répandu sur la terre beaucoup d'Hommes qui vous égalent".


NECKER

Un moine chrétien (Simplicius) rencontra un Yogi européen (Primus) , devant un aréopage de Croyants, et chercha à le discréditer à leurs yeux par des manœuvres jésuitiques. Leur dialogue fut bref autant que révélateur. Nous le livrons à votre réflexion.
 
Le moine :
 
"Alors vous êtes Yogi, adepte d'un gourou et d'une secte ! A moins que vous ne soyez gourou, vous-même ?"
 
Le Yogi :
 
"Votre question s'articule sur plusieurs volets. Vous, vous êtes moine dans un monastère. Moi, je suis Yogi, c’est vrai ; mais cela ne constitue pas une différence qui sépare des autres ! Au contraire, un Yogi est une personne pour qui rien de ce qui existe ne lui est jamais étranger ! Vous, vous manifestez d’emblée l’exigence que je sois loin de vous en une formulation sémantique, révélatrice. Secte, gourou, tout cela résonne péjorativement, aussitôt, à vos oreilles. »
 
Sursaut du moine :
 
"Je n'appartiens pas à une secte, mais à une église, l'Église catholique et Romaine qui veut dire universelle. Le Yoga est une technique et, moi, la technique pour la technique... Bof."
 
Silence méprisant mais courtois.
 
Le Yogi :
 
"Permettez que je vous réponde. Qu'est-ce qu'une secte ? Si j'en crois le dictionnaire : "Une secte est l'ensemble de personnes qui professent la même doctrine (la secte d'Epicure), ou bien de ceux qui se sont détachés d'une communion religieuse (la secte des luthériens)". D'autres personnes pensent qu'il s'agit d'un groupement de gens autour d'un gourou à travers l'aliénation. Est-ce bien dans ce sens que vous définissez le mot secte ?"
 
Le moine :
 
"Oui, cela peut être ainsi".
 
Le Yogi :
 
"Si j'en crois la tradition judéo-chrétienne, Jésus Christ appartenait à la secte des Esséniens, n'est-ce pas ?" Hochement de la tête du moine. "Or, toujours selon vos écritures sacrées, Jésus exigeait de ses candidats apôtres qu'ils quittassent leurs parents, famille, amis, travail, et cœtera, pour le suivre de manière inconditionnelle, n'est-ce pas ?" Silence gêné... "Vous-même, en votre qualité de moine, n'avez-vous point renoncé au monde, à votre famille, à vos biens que vous avez fait don à votre monastère ? Silence gêné. "Ne procédez-vous pas à des litanies, jeûnes et veilles ? Ne vous levez-vous pas en pleine nuit pour prier ? Est-ce une technique ou pas ?"
 
Le moine, rassuré par la dernière question :
 
"C'est totalement différent d'une technique car nous communions avec Dieu".
 
Le Yogi :
 
"Donc vous communiez avec Dieu, particulièrement, à ces moments-là !"
 
« Oui », répondit-le moine.
 
"Mais, rétorqua le Yogi, pourquoi seulement à ces instants là plutôt qu'à d'autres ? N'est-ce pas une sorte de technique, c'est à dire un moyen de vous brancher sur une expérience intérieure que vous appelez Dieu ? Si vous n'avez pas besoin de techniques pourquoi utilisez-vous celle de la prière ?"
 
"Ce n'est pas une technique », affirma le moine !
 
Le Yogi :
 
"Si ce n'est pas une technique, alors le Yoga n'en est pas une, non plus. Je ne vois personnellement pas de différence entre une prière gestuelle (asanas, etc...) et votre gymnastique eucharistique. Pourquoi telle forme de prière (gestuelle, méditative) serait une technique par rapport à vos prières vocales qui n'en seraient pas ! Il s'agit d'un raisonnement de sophiste, non ?"
 
Silence du moine.
 
Le Yogi :
 
"Toujours personnellement, je pense que votre église peut être considérée comme une secte qui a simplement réussi... Péremptoirement, vous décidez qu'elle n'en est pas une car elle a le nombre et l'ancienneté. C'est un peu comme si l'on disait de quelque imbécile notoire qu'il ne l'est plus car il est devenu vieux. Pour moi, un vieil idiot reste un idiot et une vieille secte, une secte".
 
Le moine :
 
"Je ne suis pas d'accord. Jésus Christ est le fils de Dieu qui a révélé sa parole au monde. Son langage est universel ; par conséquent son église l'est aussi ; elle n'est donc pas une secte".
 
Le Yogi :
 
"J'admire le sophisme. Mais, si le langage du Christ est universel, réellement, il devrait s'imposer es qualité, jusqu’au sein du clergé catholique. Or, ce fut loin d'être le cas par le passé, comme il en est de nos jours d'ailleurs. L'intolérance fut votre lot tout le long des siècles : le massacre des Indiens d'Amérique, la colonisation, les guerres de religion, le massacre des Templiers, Cathares et Albigeois, la collaboration avec le nazisme (affaire Touvier), et cœtera. Votre rejet de la différence, l'exclusion de ceux qui ne vous ressemblent pas, l'excommunication de vos adversaires, tout cela me paraît comporter une certaine part de contradiction avec le message évangélique; non ?"
 
Silence.
 
Le Yogi :
 
"Je voudrais vous poser une question. Est-ce que le Christ est l'unique fils de Dieu ?"
 
Le moine :
 
"Bien sûr ; cela est explicite dans les Ecritures saintes".
 
Le Yogi :
 
"Soit. Toutefois, permettez-moi de quérir une bible". Silence. La bible apparaît. "Je cherche l'histoire de  Melchisédech".
 
Le Yogi feuillette le livre et cite :
 
"Melchisédech, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était prêtre du Dieu très haut qui a créé le ciel et la terre". (Genèse : VII - 18). Donc, l'eucharistie existait déjà dans l'ancien testament; non ?"
 
Le moine :
 
"Ce n'était pas pareil". Haussement d'épaules.
 
Le Yogi :
 
"Comment le savez-vous ? Y étiez-vous ? Mais il y a plus. Vous aviez dit que le Christ était le seul fils de Dieu ! D'accord ?" Le moine acquiesça. "Alors comment faut-il comprendre le verset suivant :
 

"Ce Melchisédech, roi de Salem, prêtre du Dieu très haut, est celui qui se porta à la rencontre d'Abraham revenant de battre les rois et qui le bénit, celui aussi à qui Abraham donna la dîme de tout le butin. Il est en premier lieu roi de justice, d'après l'interprétation de son nom, puis encore roi de Salem, c'est à dire roi de paix. Sans père ni mère, sans généalogie, n'ayant ni commencement de jours ni fin d'existence, mais assimilé au fils de Dieu, il demeure prêtre pour toujours". (Aux hébreux - VII - 1,3) ?"
 
Le moine :


"C'est parce que la bible est d'interprétation hasardeuse pour les néophytes qu'il faut la compagnie d'un théologien pour la comprendre. La preuve en est que vous confondez tout. Le Christ n'a rien à voir avec Melchisédech. Jésus est l'unique fils de Dieu, celui de la rédemption, qui est venu sauver le monde par son sacrifice sur la croix. C'est cela qu'il faut comprendre, avec son cœur et humilité car l'orgueil nous pousse à interpréter avec superbe les évangiles. Restons de simples petits enfants et ouvrons nos cœurs à l'amour du Christ mort pour nous ; alors nous serons dans la vérité. Avez-vous compris ?"
 
Le Yogi :
 
"Certes. Si j'ai compris ? Oui, je crois que je vous ai compris, et c’est différent !.. Mais, et vous le savez bien, je suis essentiellement un imprécateur et un iconoclaste, voire un hérétique à vos yeux. Aussi, je ne considère pas mon cerveau comme étant inférieur à mon cœur. Car, et si je vous crois, les Inquisiteurs qui imposèrent leurs vérités étaient pleins d'amour pour leurs victimes qui subissaient la "question mineure et la question majeure". Or, un tel amour tuant est assez bizarre pour mon cerveau, voyez-vous ! Si je ne pense pas comme l'Église je ne suis qu'un orgueilleux et un imbécile ! A ce moment là je préfère être du côté des imbéciles. Je m'interroge quand même sur la valeur rationnelle de vos arguments qui consistent à invoquer les sentiments pour répondre à une objection objective. Vous manipulez donc les gens par le moyen de l'émotion et du sentiment, de l'imaginaire enfin. Toutes les sectes manipulent en invoquant l’amour qu’elles exigent de leurs disciples. Leurs dirigeants disent :
 
« Manifestez l’amour, donnez et vous ne serez amputé de rien. Dieu vous rendra au centuple. »
 

« Pendant ce temps là, des milliers de disciples se sont ruinés et des dirigeants religieux, sectaires, ont placé l’argent en Suisse ou dans des Banques très spéciales.»
 
Silence outré.
 
Le Yogi :
 
"Je continuerai en constatant que votre attitude est, sous maints abords, partisane, intolérante et étroite d'esprit. Vous êtes donc sectaire. Par conséquent votre église n'est pas universelle; elle reste une secte à mes yeux".
 
Silence outré.
 
Le Yogi :
 
"Tous les Yogis reconnaissent l'égalité des religions entre elles, des philosophies et idéologies reflétant l'universalité de la pensée en ses manifestations et aspects. Ils ne considèrent pas possible d'admettre que le martyre de l'innocent lave le coupable, ni que la vérité soit ici mais pas là. Le Yoga est peut être une technique mais, à bon outil, bon maître et bon élève. Votre religion fut misogyne dans la mesure où l'exclusion des femmes marque, depuis les origines, votre clergé ; il fallut même la réunion du concile de Trente pour que les cardinaux décidassent, par un vote dément, si la femme avait une âme..., ou pas. Rions, quoique...! Par conséquent, si votre religion ne comporte pas de techniques, ce qui reste un mensonge car votre discipline monastique comporte des exercices spirituels (à l'instar de Ignace de LOYOLA...), elle n'en reste pas moins un moyen d'obscurantisme à travers un fanatisme certain. A choisir, je préfère les "techniques" yoguiques...
 
Silence.
 
Un auditeur :
 
"Je n'ai rien dit jusqu'à présent, car je vous écoutais. Je suis médecin et croyant, catholique pratiquant. Il y a sûrement des erreurs chez les théologiens mais je crois au message christique. Et puis il faut oublier et pardonner. Jésus nous enseigne l'amour".
 
Le Yogi :
 
"Certes, l'amour est la clef de l'univers mais comment aime-t-on ? On aime en connaissant et on connaît en aimant. Que dit l'évangile de Thomas ?"
 
Le médecin :
 
"Je ne le connais pas. D'où vient-il ? Ne serait-ce pas cet apocryphe venu des territoires palestiniens ? Alors il est douteux. Qu'en pensez-vous, mon Père ?"
 
Le moine, réconforté par l'intervention du médecin :
 
"C'est un écrit douteux dont on ne sait rien. Ses origines sont nébuleuses et il ne nous apprend rien de nouveau. Tout est dans la bible".
 
Le Yogi :
 
"Ce qui est étonnant, voyez-vous, dans l'évangile de Thomas, c'est que les versets pourraient être plaqués sur les enseignements indous des Yogis. Il y a une similitude parfaite et totale entre Thomas et les Rishis de l'Inde. Est-ce que ces enseignements contrediraient tellement les allégations des théologiens que vous en ayez peur ?"
 
Le moine :
 
"Je ne connais pas le Yoga et..."
 
Le Yogi, sautant sur l'occasion :
 
"Mais alors pourquoi l'avoir condamné tout à l'heure, puisque vous avouez ne pas le connaître ?"
 
Silence.
 
Le Yogi :
 
"Je puis comprendre qu'un médecin puisse devenir croyant, un homme de foi. Pourtant la médecine apprend à raisonner rationnellement. Monsieur, croyez-vous réellement que la mer rouge s'était partagée en deux pour laisser le passage à Moïse ? Que Dieu est dans l'hostie et pas ailleurs ?"
 
Silence.
 
Le Yogi :
 
"En matière de foi et croyance, rien ne peut être prouvé sinon à travers les actes de leurs sectateurs. Je constate, seulement, que les affirmations péremptoires de la plupart des religieux ont un point en commun : le fanatisme. Tenez, que pensez-vous du shador chez les islamistes ?"
 
Le médecin :
 
"Ils reculent au moyen âge".
 
Le Yogi :
 
"Docteur (pour bien marquer que celui-ci raisonne comme le contraire de l'intellectuel qu'il prétend être es qualité), mais alors que faut-il penser de la croix que votre épouse porte sur le cou ? N'est-ce pas un symbole comme le shador l'est pour l'islam ? Faut-il condamner l'un et laver l'autre ? Pourquoi ce manichéisme ? Cette dichotomie comportementale ? Et les Religieuses avec leurs cornettes ? N'y a-t-il point une contradiction quelque part ?"
 
Silence.
 
Une auditrice :
 
"Arrêtons-nous là car on pourrait encore parler pendant des jours".
 
Le Yogi :
 
"Certes, et nous n'arriverions à rien car, dans le domaine de la foi, il n'y a rien de rationnel et, tant que l'on n'a pas vu que la terre est ronde, elle est plate... Tant que l'on n'a pas découvert que l’Universel est partout, en dehors des églises comme en dedans, chez tous les êtres vivants et inanimés, il y aura des sectes comme l'Église et le sectarisme."
  

Et tout le monde se dispersa.



 

lundi 12 septembre 2011

La solution à la Terre malade de l'Homme



La solution à la Terre malade de l'Homme.
 
Déjà 7 milliards d'Êtres humains sur notre Mère la Terre, alors qu'elle n'en peut pas supporter plus de 600 millions si l'on en croit certains Éthologues, Scientifiques du siècle passé. Sous ce même seuil, les espèces végétales, animales, diverses et variées vivent en symbiose harmonieuse et sans aucun déséquilibre artificiel. La nourriture est suffisante pour tous, la pollution n'existe pratiquement pas. Il ne reste qu'à gérer l'Humanité afin d'éradiquer l'instinct pervers de compétition et prédation. La gestion mondiale de la Nature est ordonnée de manière Sage et Évoluée.

Les découvertes scientifiques, en matière de psychologie appliquée, permettent d'établir le degré de dangerosité foncière chez l'Homme, dès la naissance, par l'analyse génétique ; ainsi, il est possible d'établir une hiérarchie qualitative qui n'est plus basée sur la loi du plus fort, donc le plus bête, mais du plus évolué, donc le plus responsable. A la place de la compétition, qui détruit le plus faible, l'émulation est observée. Les Dirigeants ne sont plus les plus intrigants, diplomates, rusés, manipulateurs, esclaves de leurs bas instincts, égoïstes mais des personnes ayant éradiqué le Moi des passions. L'intelligence cérébrale n'est plus le seul critère de sélection, mais celle du cœur entre dans le calcul du Q.I. Des nouvelles morales sociales sont élaborées d'après des échelles de valeur mises au point par des conseils de Sages.
 
Par découlement logique, les frontières géographiques disparaîtront au profit d'un Gouvernement mondial des États Unis de la Terre. Tous les biens seront mis en commun, comme les richesses et gisements de métaux, minerais, les sources d'énergie, ressources naturelles, la Science. En fonction des spécificités de chaque individu, il sera établi une Hiérarchie naturelle et qualitative, reposant sur l'Excellence des potentiels individuels, épanouis :

a) Au sommet les meilleurs d'entre les Hommes, sélectionnés naturellement comme pour un recrutement dans une Entreprise et avec tout l'arsenal des tests psychologiques à venir pour détecter les Pervers et Prédateurs.
 
b) Au dessous les Techniciens.

c) Enfin les autres.

A chaque catégorie d'Hommes ses spécificités d'action et de réflexion, sans barrage entre chacune de manière à tenir compte de l'Évolution individuelle, dans le temps. Tout individu, selon ses progrès ontologiques, pourra migrer vers une catégorie supérieure, sociale et professionnelle. La seule barrière sera d'ordre ontologique. En cette conjoncture, les armées disparaîtront au profit d'une Police mondiale. Il n'y aura plus de guerres car elles seront devenues impossibles ; non pas par la "dissuasion de la Terreur", mais parce que la Raison vivra sa primauté sur le monde des passions. Au bout d'un certain temps, il n'y aura plus aucune prison et les Hommes privilégieront la Recherche scientifique et épistémologique, l'étude, pour explorer les Étoiles, les Mondes et les Univers ; à l'infini car l'Évolution est exponentielle, éternelle.
 
Ce sera, peut-être, le meilleur des Mondes...

Demain !


"Initiations à la lumière d'Orient" par Edmond FIESCHI, publié aux Editions A.C.V. à Lyon (Rhône) - France.


dimanche 11 septembre 2011

La Franc-Maçonnerie de Memphis Misraïm sans bandelettes (5° et dernière partie)



IV - ESSAI DE DÉFINITION DU SUBSTRAT D'UN NOUVEL OBJECTIF MAÇONNIQUE

Il existe des forces adverses qui entravent l'évolution humaine, sur la terre, dans le cadre d'une dualité qui est traduite dans la bible par l'affaire CAÏN et ABEL. L'évolution est un combat qui ne cesse jamais. Voilà la raison des initiations de lumière, comme il en est des ténèbres. Or la Maçonnerie se veut lumière !


La Réalisation du Soi est le grand et véritable secret de la Maçonnerie de Memphis Misraïm, si l'on sait comprendre le sens de sa symbolique. Elle n'est pas un acquis intellectuel, mais le dépouillement suprême de notre pseudo différenciation avec les autres et l'universel, de notre orgueil dans lequel se réfugie l'Ego pour nous pourrir. Quant à la vanité !


Le syllabus n°4 (secreta napolitana) de l'arcana arcanorum du rite de Misraïm nous enseigne par la plume du Très Illustre Frère PHANAR (alias Armand ROMBAUTS, 33°,66° et 90°), en son cours professé en 1930, ce qui suit :


« Les derniers degrés de notre rite occultiste comportent une tradition verbale, secrète, que le Grand Hiérophante communique aux divers chefs de l'Ordre par la voie traditionnelle des mystères, c'est à dire de bouche à oreille. »


Secrets oraux du 87° degré de Naples.


(Je ne les citerai pas tous car nous dépasserions le cadre de cette allocution)


87 a) Nous ne voyons qu'une partie de l'univers. Le cadre vivant du cosmos nous échappe. Nous sommes entourés et baignés d'influx extérieurs qui agissent en nous, à notre insu. L'éveil de notre conscience d'initié se fait par stades successifs :


a) On s'intéresse à l'univers, à sa vie cachée, à son harmonie mathématique et on perçoit celle-ci, on jouit des beautés de la nature : ciel étoilé, paysages, mer agitée, forêts, montagnes, fleurs, et cœtera ...


b) On découvre l'unité de tout ce qui vit, on se prend d'affection pour toute forme de vie, plante, insecte, animal et on comprend le devoir de solidarité avec la vie : il faut augmenter et défendre le potentiel de vie en toute chose, s'opposer à la souffrance qui la diminue, à la mort qui la supprime, à toute forme de cruauté envers les vies inférieures.


c) Au fur et à mesure que l'on avance sur le chemin de la compréhension de la vie universelle et de notre respect pour tout ce qui vit, on se dépouille du vieil Homme, c'est à dire de l'égoïsme et on se préoccupe du bonheur de ses semblables. On devient de plus en plus altruiste et désintéressé. Telle est la pierre de touche de l'initié.


87 b) Un second stade dans notre avancement intérieur consiste dans la perception de l'œuvre du Grand Architecte dans la nature entière.


Bien qu'il demeure pour nous incompréhensible et transcendant il existe, il est là, on le perçoit directement par son œuvre ; celle-ci est éternelle comme lui, elle est son reflet permanent. Il en résulte qu'il est légitime d'avoir en nous un sentiment d'admiration et d'affection envers le père de toute chose que notre rite appelle très justement d'ailleurs le « Tout-Puissant ».


87 c) Un troisième stade de notre évolution consiste dans le regret de plus en plus vif et dans une affliction de plus en plus grande devant l'aveuglement et l'incompréhension de nos semblables. Égarés par les passions les plus déréglées, prisonniers de leurs coques d'idées fixes que sont les préjugés, victimes des appétits les plus grossiers et des sophistes les plus perfides, les Hommes s'enlisent dans l'égoïsme et l'indifférence.


Ce sont les doctrines déprimantes du matérialisme et de l'athéisme qui causent ces ravages universels et le désordre des sociétés. Logiquement elles conduisent à tous les abus, à tous les excès, à la suppression de toute hiérarchie dans l'Homme, à la négation et au rejet de toute discipline, de toute autorité, au plus affreux égoïsme. L'Homme devient un loup pour l'Homme et seuls les plus rusés (de ruse : artifice dans l'art de tromper, dissimulation) et les plus dépourvus de scrupules s'emparent des pouvoirs terrestres et des richesses qui en sont les conséquences.


L'initié ne permet pas à ce qui est en bas de dominer ce qui est en haut. La tête domine le bas-ventre et celui-ci ne peut dominer la tête.


87 d) Comme l'affirme une tradition antique et le rappelle l'Upsilon de notre grand sceau, il y a deux voies : celle qui mène à la négation, au désespoir, à l'anéantissement de l'être et l'autre qui est lumière, qui répond à notre élan spontané, qui nous relie au cosmos vivant et nous y assure une place heureuse; cette voie est celle de la vérité. Elle ne peut se concevoir que par une osmose avec les plans supérieurs de l'univers qui existent bel et bien, en dehors de notre volonté et malgré les dénégations des ignorants.


Toute l'Égypte enseigne, pour l'éternité, cette sorte de mariage entre ciel et terre.


Conclusion du grade 87.


« Le monde est autre chose qu'un simple amas de nébuleuses. Il est un être harmonieux, intelligent. Il est l'émanation d'une suprême intelligence qui le régit en permanence. L'Homme y a sa place légitime et possède donc un destin spirituel auquel il ne peut rester indifférent. »


Plus loin, le syllabus du 89° degré précise, en substance ; « Un serpent de feu court alors du coccyx à la racine du nez ». La référence à ce que l'hindouisme nomme Kundalini est flagrante.


Toutes ces références nous ont permis de prouver que l'allusion tantrique au serpent de feu (alias Kundalini) existe bien dans quelques arcanes secrets de Misraïm. La connotation avec l'Indes est évidente. Par conséquent, pour qui connaît l'aboutissement de Kundalini, énergie mutatrice de l'Homme animal en Homme total, autrement dit de la pierre brute en pierre cubique achevée, le secret de la Maçonnerie s'avère : il s'agit bien de la Réalisation cosmique du Soi pour chaque Maçon digne de ce nom.

CONCLUSION


Les origines de la Maçonnerie font partie du patrimoine de l'humanité. Son passé murmure comme le ressac du futur qui nous appelle, déjà.


Le temps nous invite à comprendre le sens de sa direction. Il pose la question d'un essor audacieux, dans l'affirmation de modes de vie, nouveaux, qui modèleront les organisations humaines.


Déjà les présages sont clairs. La parole devient plus libre, les relations aussi et qui s'ouvrent sur les réalités extérieures. Aurait-on enfin compris que l'intelligence ne se nourrit pas de réponses mais de questions ? Que l’Ignorance constitue la seule et véritable épreuve ? A condition d’en être conscient !


Ne faudrait-il point renforcer les droits et pouvoirs réels des Maçons au sein de la Maçonnerie, afin d'éviter l'arbitraire monarchique ? Comment ? Par l'information répandue largement sur la vie de la Maçonnerie, la publicité sur les débats, en reconnaissant aux Francs-Maçons de toutes les obédiences une réelle autonomie d'initiative et de proposition, en incitant chacun à rechercher les contacts et collaborations avec des gens compétents, en favorisant les colloques et en innovant hardiment.


Ne devrait-on point contrôler les élus ? Favoriser la coopération entre les loges et obédiences ? De telle sorte que tout le monde puisse intervenir à bon escient dès qu'une dictature pointerait les cornes de l'ambition personnelle ou sectaire et de la démagogie.


Il faut une prise de responsabilité collective. A l'instant où s'avivent les réactions de rejet à l'égard des formes altérées de la Maçonnerie démaçonnisante, il est indispensable que les Maçons sentent que leur combat n'est jamais terminé.


Car l'unité n'a jamais été dans l'uniformité mais dans la complémentarité.


Le dépouillement des métaux est donc à faire et à refaire perpétuellement. Gardons-nous de la cordonnite.


Sachons, non pas seulement devenir comme des petits enfants ainsi que nous y convie le CHRIST dans les évangiles, mais redevenir des apprentis, afin de ne plus nous couper de notre réalité intérieure. Que notre vocation soit de servir et non plus de nous servir. Soyons rémunérés selon nos mérites et non plus en fonction de notre ancienneté.


Car se croire arrivé c'est l'aberration suprême qui consiste à nous arrêter sur le chemin de l'évolution universelle. Et l'arrêt signe le décès de la vie.


Restons donc vivants et, pour ce faire, ayons toujours cette règle fondamentale à l'esprit :


« Ce n'est pas le privilège d'un Maître qu'il faut désirer, mais sa tâche ».


« Et, surtout, que nous réalisions toujours cette Vérité majeure : l’Homme n’est qu’un Apprenti perpétuel à l’Amour, la Connaissance et la Vérité. »


Je souhaite à toute la Franc-Maçonnerie la prospérité constructive qui soit porteuse d'espoir pour l'avenir sous l'étendard de l'humanisme universel. Car s'il n'y a jamais eu de religion supérieure à la vérité, aucune philosophie, aucune politique n'ont été supérieures à l'humanisme et ne le seront jamais.


Mes Frères, mes Sœurs, et vous tous ici présents, je vous remercie pour votre attention.