dimanche 9 octobre 2011

Des égrégores et rites (1° partie)



DES ÉGRÉGORES ET RITES
(© TOUS DROITS RÉSERVÉS – REPRODUCTION INTERDITE, MÊME PARTIELLE.)
Par Edmond FIESCHI


"Je hais mon époque de toutes mes forces ; j’y meurs de soif."

Lettre d'Antoine de SAINT EXUPERY au colonel GAVOILLE

"Je me méfie des Hommes qui défilent."

Antoine de SAINT EXUPÉRY

"Qu'est ce qu'un dieu qui se laisse tuer par des hommes et dont les hommes mangent la chair et boivent le sang. Le mien est le Soleil et personne ne le peut tuer".

L'Inca ATAHUALPA, répondant à l'interprète de PIZARRE.
(Rapporté par Las CASES)

PROLÉGOMÈNES


Depuis la nuée des temps, l’Homme (la lettre H majuscule désigne l’humanité entière) fut confronté à des dangers multiples et variés, dès son apparition sur la terre. Sans le secours de la science, il projetait mentalement les cataclysmes, catastrophes naturelles, maladies et adversités dans le domaine fantastique de l’imaginaire. A l’incompréhensible il essayait de donner des explications à travers des concepts surréalistes qu’il nommait, dès l’apparition du langage articulé, Esprits matériels ; avec l’élaboration de ses structures neurologiques et leur évolution, les notions de Dieu et divinités apparurent ; ce fut le premier panthéisme, à ne pas confondre avec le polythéisme.


Les Hommes étaient en butte avec les éléments, sans cesse ; la nécessité de les maîtriser s’imposait et, sans le secours de la science, ils recouraient aussi à des subterfuges symboliques qui s’inscrivaient dans un imaginaire animé par des peurs intestines. Ils projetaient les terreurs de l’inconscient dans la sphère surréelle d’une tentative de rationalisation que le Philosophe FEUERBACH expliquait comme "étant le reflet fantastique de la Réalité ». Ce ne fut pas encore l'intelligence, la pensée organisée, nous confie ENGELS. Il faudra attendre une rupture entre deux contradictions, une nouvelle synthèse, pour qu'un primate atteigne la pensée organisée et déductive. Puis, à un moment donné, cette intelligence répartie prendra la forme d'une société primitive.


Cette société était semblable à la nôtre mais se différenciait de celle-ci par l’absence de savoir scientifique. Elle était écrasée par les éléments ambiants, les forces aveugles de la Nature : tremblements de terre, éruptions volcaniques, animaux terrifiants, climats rudes, les maladies, famines ; la mort qui était un mystère encore insondable. Une nature rebelle et hostile écrasait l'Être humain ; privé du secours de la connaissance, il éprouvait ce que Georges POLITZER appela une sensation, un complexe combiné d'action. Ce quelque chose que l'Homme de l'époque ne pouvait analyser, FEUERBACH l'explique comme la sensation collective que l'Homme primitif éprouvait : il avait peur. Cette crainte, au lieu de la comprendre et l'assimiler dans une optique objective, il en fit une vérité pesante, subjective, et lui donna un nom : DIEU. Cette entité était conçue comme une sorte de « Chef » commandant à l'inintelligible et, afin d’en rationaliser le substrat, les plus Intelligents transférèrent leur modèle social vers une structure « religieuse » en une hiérarchie culturellement astreinte aux limites cognitives de leur cerveau. Il y eut donc des « sous Chefs » et « Croyants » (moins intelligents) à qui étaient proposés, puis imposés, des articles de foi avec des codes de droit et devoirs appropriés ; des morales, dogmes plus tard. A partir du moment où la peur fut identifiée à Dieu, des esprits plus évolués soumirent une partie de l'humanité aux caprices d'une autre. Ce fut l'exploitation de l'Homme par l'Homme, à travers l'ignorance. Cette trilogie funeste : « peur, Dieu et dieux, exploitation », introduisit dans la matière intelligente ce qui existait dans la matière non pensante : la loi de contradiction interne dont l’Humanité subit les affres depuis des millénaires, jusqu’à nos jours.


Des panthéons apparurent avec des hiérarchies, diverses et variées, de dieux et déesses qui se combattaient à l’image des éléments naturels (l’eau contre le feu, et cœtera) et, pour se les concilier, les premiers Hommes copièrent le système social, primitif, de leurs sociétés où des présents s’échangeaient entre chacun des membres, à la manière de trocs ; ils présentaient donc des offrandes propitiatoires à leurs divinités, dont un Dieu suprême, le Soleil ; la lune vint en second, comme luminaire adjoint. Le feu (reflet de l’astre solaire) était utilisé comme moyen de nourrir des Dieux que les Hommes érigeaient selon leurs codes et échelles de valeur, d’où la cruauté n’était point absente ; ce fut ainsi que des Prêtres et Prêtresses sacrifiaient des victimes émissaires, d’abord des animaux puisqu’ils étaient carnivores, puis des Hommes comme eux. Ainsi naquirent les premiers égrégores conçus et construits autour du sang versé ; ils furent le premier panthéisme. On retrouve encore aujourd’hui les résidus de la préhistoire dans les rites magiques où l’on utilise le sacrifice animal et le pacte du sang pour activer ou réactiver des égrégores. A la préhistoire, et à l’instar de Monsieur JOURDAIN dans une comédie de MOLIÈRE (Jean Baptiste POQUELIN) qui faisait de la prose sans le savoir, les Primitifs créaient des « égrégores » (vortex et centrales d’énergie psychique), sans en être conscients.


La notion de polythéisme intervint, plus tard, avec l’élaboration d’une intelligence, collective, plus structurée et l’abandon du nomadisme pour la sédentarité. L’Humanité connut alors un tournant décisif pour son évolution, jusqu’à nos jours, pour aboutir au concept anthropomorphique d’un monothéisme tout aussi barbare, cruel et illogique que les Sociétés et cultures, modernes, elles-mêmes. Les chats ne font pas des chiens…
"Gnose et Gnosticisme" (Etude sur la Gnose interdite) par Edmond FIESCHI, paru aux Editions A.C.V. de Lyon (Rhône) - France.
(Toute publication, d'une origine différente, serait une escroquerie. Nous remercions toute personne, ayant connaissance d'un tel méfait, de nous en informer aux fins de poursuites judiciaires).

"Initiations à la Lumière d'Orient" par Edmond FIESCHI, paru aux Editions A.C.V. de Lyon (Rhône) - France.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire