dimanche 4 septembre 2011

Le viol psychique des foules par la manipulation neurolinguistique et la propagande


"Même les paranoïaques ont des ennemis."
Oscar WILDE

Le viol psychique des foules par la programmation neurolinguistique et la propagande.

D’emblée, il est remarquer que les techniques utilisées par les Sectes contemporaines empruntent, toutes, aux méthodes analogues et employées par leurs ancêtres. Tactiques manipulatoires, amplifiées par les récentes découvertes dans les domaines de la Psychologie appliquée et la Psychiatrie. Un bon violeur psychique doit donc être, à la fois, un psychologue, un politicien et un bandit pour réussir dans ses œuvres perverses. Nous pourrons le constater, notamment, avec le médecin Luc JOURET, haut dignitaire de l’O. T. S., et qui possédait des connaissances de cet ordre. Shoko ASHAHARA utilisait, aussi, la technique des électrochocs pour réduire ses adeptes. Nous étudierons, plus loin, leurs manoeuvres.

Comment entre-t-on dans une secte, adulte ?

Personne n’entre dans une secte, en toute connaissance de cause, à moins qu'elle soit motivée par l'entrisme ou la curiosité. Une secte se cache derrière des alibis. Le recruteur, ce peut-être une femme, doit d’abord établir une relation avec l’interlocuteur. Il, ou elle, procèdera selon le « feeling » et baratinera l’autre. Le boniment est un verbiage qui a pour but d’endormir la méfiance de la personne que l’on veut séduire. Il s’agit de tactiques émotionnelles et irrationnelles. Il faut subjuguer la Raison.

Lorsqu’un contact entre deux êtres s’établit, il y a toujours une décharge d’endorphines à un moment ou à un autre ; sauf dans le cas d’une agression ou de traumatismes où l'adrénaline intervient. Souvent, il suffit de dire à l’autre : « Je vous comprends », pour que le processus démarre. Le "camelot" doit être un Ecoutant, faire parler l'interlocuteur et répéter, sans cesse : « Bien sûr ! » Le tout avec l’air de fusionner avec la "victime". Surtout ne pas la contredire ; il convient de banaliser les points cruciaux et amener la discussion sur le terrain qu’il a choisi. Le paternalisme est de rigueur en infantilisant la personne. En général, le représentant d’une Secte s’adressera à une femme, si c’est un homme ; et inversement une femme avec un homme. Entre deux individus de sexes opposés, il y a toujours une relation spécifique, inconsciente. Si l’un ou l’une est hormonal(e), l' "évangélisateur" agira différemment qu’avec une personne narcissique. Tout cela est bien connu et n’est pas un secret. Certains utilisent des techniques hypnotiques, masquées. Arrivé à un stade d’hypnose larvée, le "vendeur – la vendeuse" – proposera d’assister à une réunion d’information ; sans conséquence aucune, rassurera-t-on. C’est alors que la nasse se refermera.

Tout individu, au sein d’un groupe sectaire, est d’abord isolé ; puis il plonge dans l’égrégore qui s’est formé et son raisonnement tombe au niveau d’un gamin de 9 ans. Par mimétisme inconscient, il sombre dans un état de transe hypnotique bien connu des psychologues. Les arguments, fallacieux, présentés par les divers intervenants, pénètrent dans l’inconscient comme des cailloux dans un lac. La victime tombe à l'image d'un fruit mûr. Les intervenants, de la Secte, endoctrinent perfidement leurs victimes. Ils leur proposent de vivre une fraternité dans un groupe religieux, ou politique, ou initiatique ou de thérapie. Les sectes avancent masquées, derrière le yoga, certaines Organisations dites « initiatiques », religieuses, et cœtera. Une arme terrible : l’amour de séduction, des Rituels et Rituélies à vocation hypnotique par intrusion dans l'Inconscient.

La rencontre avec une secte est comme une histoire d’amour : il y a d’abord l’éblouissement, la chaleur ; le bonheur, l’émotion viennent effacer les problèmes, donner un sens à la vie. L’hypnotiseur, au service de la secte, va exalter des attitudes de compensation ; il parlera de servir un idéal... Plus tard, les néophytes pourront s’aveugler au point de tuer, suivre un Gourou jusqu’à la mort. Engrenage implacable qui broie.

Les personnes solitaires sont matraquées par l’amour superficiel, émotionnel. On leur répète :

 « Vous avez une valeur lumineuse, nous le savons ; les autres pas. »

La secte devient une mère protectrice contre le monde méchant. La fragilité est propice. Le besoin de compensation des échecs, dans l’existence, rend attentif aux flatteries :

« Vous êtes si intelligent(e), si talentueux(se). La vie que vous menez cache la lumière que vous êtes. Vous n’étiez point né(e) pour une petitesse irrévocable. Une destinée plus grande vous attend. On a besoin de vous. »

Le fait de se sentir valorisé, connu, reconnu, important est une exigence fondamentale de l’Être humain. La secte donne cette sensation de satisfaction et la "victime" devient incapable de s’en passer ; l'Organisation sectaire est devenue une Drogue. Il s’agit d'un toxique subjectif qui exploite les émotions. Le miroir aux alouettes fonctionne. On est heureux dans la secte, comme au monastère, dans un couvent ou un régiment.

La secte est présentée comme une famille de substitution, un groupe de réconfort. Il y a un prix à payer :

a) Courbettes devant le gourou.
b) Des prières, litanies, rituels, et cœtera.
c) Le travail bénévole, non rémunéré, ni légalisé.
d) Dépendance totale au profit du gourou et ses séides.

C’est le coût d’une psychothérapie au quotidien, une forme d’accueil familial, à chaque instant. Elle est censée apporter le bonheur et un sens à l’existence.

Une fois le poisson ferré, le Maître de la Secte doit conclure son recrutement de la manière appropriée à ses desseins. Il convainc le nouvel adepte de lutter contre les forces du mal, qu'il définit selon des critères pervers pour répondre aux desseins de son Organisation, et sauver l’humanité. Idéal excitant et stimulant puisqu'on supprime l'effort de réflexion et qu'un "prêt à penser" est offert. Fiction et réalité se mélangent. Par pureté intérieure rayonnante ! Puis s'installent des comportements induits : dons financiers et abandon spirituel ; sensation d'appartenir à une élite. L'accent est mis sur l’importance d'une  mission salvatrice du monde à accomplir. Le piège est en train de se refermer sur l’adepte.

Grosso modo, il existe 3 étapes pour conditionner un individu :
 
a) Le séduire d’abord, l’amener à accepter les idées, l’idéologie, vendues par le clan.
b) Détruire le vieil homme, l’ancienne personnalité, la personne qui existait avant son entrée dans la coterie.
c) Casser sa personnalité, sa personne sociale, le déstructurer, briser ses liens familiaux et sociaux, professionnels, et cœtera.
 
Après il faut le reconstruire sur le modèle sectaire, selon les nouvelles règles de fonctionnement, sociales, les nouvelles lois ; tout ce qui va constituer la recrue. Il n'y aura pas de congé, le sommeil sera rompu par des prières ou séances de méditation. Les travaux seront forcés.
 
Le manque de sommeil a de redoutables effets :

1. Troubles de l’humeur.
2. Suggestibilité.

Dans les camps de concentration, nazis, staliniens, le réveil était tôt ; il entraînaît un manque de combativité, l’obéissance absolue, l’épuisement, l’isolement. La Communauté est un référent grégaire, gourou.

Les longues litanies, de groupe, ou de réunions avec interdiction de bouger, empêchent l’exonération urinaire ; les conséquences sont l’afflux d’urée au cerveau, provoquant ainsi une torpeur par intoxication. Les suggestions passent, ainsi, directement dans l’inconscient. Les courriers sont censurés, le téléphone est surveillé. La famille est d’abord attirée puis détruite. Il faut casser les familles. Les mariages sont forcés, ainsi que les divorces. Les pressions psychologiques deviennent plus fortes avec les jours ; les conditions de vie de plus en plus dures. C’est un processus graduel de plusieurs mois et années. A chaque jour, la secte enfonce chacun et chacune un peu plus. Aujourd’hui n’est guère différent d’hier mais c’est très distinct de ce que l’on a fait il y a un mois. Toutefois on ne s’en aperçoit pas parce que, à chaque pas, la différence est minime.

Au bout d’un à deux mois de résistance l’adepte n’est plus qu’un numéro dans la masse ; il est devenu une autre personne. Salut à toi, homme nouveau, racheté, déchiré et reconstruit !... Le lavage de cerveau est efficace.

On retrouve ces procédés dans toutes les religions du monde. Ainsi, dans certains monastères, les moines et moinesses font vœu de pauvreté, de chasteté, d’obéissance et de travail. Ils et elles apportent leur dot à la Communauté ainsi que leurs éventuels héritages. Astreints à de rudes labeurs, des ascèses drastiques, ces Religieux reproduisent exactement les processus ci-dessus analysés.

Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil.


 

Quatre gourous ayant mené au suicide, à la violence et la mort.

1) A Jonestown (U. S. A.), le 18 novembre 1978, 923 morts (enfants, vieillards, et cœtera) ; ils obéissaient à Jim JONES – gourou de la secte « Le Temple du Peuple ». Pour lui, la fin justifiait les moyens injustes et inéquitables. Seul comptait le but à atteindre. Tous ont été exécutés au poison.

 2)  David KORESH – secte les Davidiens – 74 morts en avril 1993. Au Mont Carmel, à Waco en 1991, à l’arrivée de Jim JONES, tout l’argent allait dans la propriété commune.

 3)  Shoko ASHAHARA – secte Aum Vérité suprême. En mars 1995, à Tokyo (Japon), attentat au gaz sarin dans le métro – 12 morts et 5.000 blessés. Il déclare être le leader du groupe bouddhiste qui transmet fidèlement les enseignements du bouddhisme et du yoga primitif. Après 8 ans de pratique sévère dans les Himalayas il a atteint l’Éveil suprême... Le Dalaï Lama en personne a confirmé son état supérieur de pratique et de conscience. Ben voyons !

Plus c’est gros et plus cela passe : par exemple ASHAHARA en plein vol ! Il lévite si l'on croit la rumeur. Plus de 300 adeptes ont vaincu la gravité et volent... Mais ASHAHARA refuse toute démonstration ! Il vole seulement en intimité !...

Le discours est clair. Il faut payer afin d’avancer et avoir des grades. Il affirme, de façon perverse :

« Le fait de donner votre argent et vos biens est nécessaire pour purifier votre karma. Il n’existe pas d’autre moyen de vous purifier. »

Une adepte dit :

« A chaque fois que le Maître reçoit de l’argent, son cher visage s’assombrit car il doit dissoudre le mauvais karma de cet argent. Il nous débarrasse d’une charge terrible. A chaque fois je le constate. Ah, vraiment, cela doit être tellement dur pour le Maître. »

Le montant des offrandes correspondait à la taille des vertus accumulées. Plus vous donniez, plus vous montiez en grade. Pour quel résultat ? Les adeptes de base donnaient le maximum. Plus d’argent, plus de grades.

Certains ont perdu plusieurs dizaines de milliers de yens. ASHAHARA vendait des parties de son corps :

- 3 cheveux pour 3.000 yens.
- 1 litre d’eau de son bain pour 60.000 yens.

Au début, incitation à donner ; puis, plus tard, plus de choix, c’est une obligation.

Un certain NORI avait vendu la maison de sa mère devenue gênante pour la Secte AUM. Comme elle s’y refusait, 10 personnes  investirent la bâtisse. Sa mère s'était débattue et 4 personnes la maîtrisèrent. Ils l'emmenèrent dans une camionnette, vers la secte, pour la faire signer de force un acte de vente.

Derrière ASHAHARA il y avait les Yakusas – mafieux nippons. Il était un gourou technologique, utilisant un casque électrique pour fabriquer des hommes robots. Des courants électriques étaient déchargés dans le cerveau pour altérer la personnalité, augmenter la suggestibilité. Obéissance aveugle, dévotion absolue, endoctrinement total. La soumission au gourou était obligatoire. La désobéissance égalait trahison, punition, destruction. Les Gens à problèmes étaient frappés de punitions, d'enfermement dans une cellule pendant 40 jours. Outre les Conditionnements multiformes,  la surveillance et la répression, les adeptes sombraient dans une spirale infernale.

Pourquoi ne pas fuir ? Les murs sont trop hauts, les barreaux dans la tête trop épais.

4) Joseph DI MEMBRO, Ordre du Temple Solaire. Transit vers Cherry (Suisse) en octobre 1994 – 53 morts. De grands idéaux, atmosphère chaleureuse et motivante. Gourous capables de répondre à toutes les questions. Le docteur Luc JOURET y excellait. Reine de ruche, il affirmait péremptoirement :

« Le cours des choses, en ce terrestre monde, risque de nous emporter dans une vague de non-retour. C’est là où les hommes ne sont pas égaux devant la création. N’y aurait-il pas une différence entre des Hommes et peut-être des gens qui ont quelque chose de plus ? »
 

Évidement, ceux qui ont quelque chose de plus sont les adeptes. Pour les isoler du monde, on leur fait croire qu’ils sont différents des autres, qu’ils appartiennent à cette élite de l’humanité, seule capable d’accéder à la Vérité Suprême. L’élitisme est une ivresse à laquelle il est bien difficile de résister. Groupe d’élus. Élus d’un Ordre nouveau. La secte fonctionne en répétant que vous êtes les meilleurs ; à l’extérieur, ce sont des crétins qui n’ont rien compris. Vous avez la vérité révélée ; à l’extérieur ils sont dans l’obscurité ; vous êtes les plus forts, dehors ils sont dans les ténèbres et faibles. Vous, vous êtes dans la lumière ! Eux, non. L’ego est flatté de se considérer supérieur aux autres, différents d’eux, d’avoir accès à des révélations auxquelles le commun des mortels n’aurait jamais accès. Tout cela provoque une surestimation du Moi, de l’ego qui s’enflamme, un Sur Moi répressif et censeur. Cette manipulation rend dépendant de ces individus là qui flattent.

Trucages pour apparition du Graal et de Melchisédech. Utilisation d’hologrammes.

Joseph DI MEMBRO mit enceinte une de ses adeptes et annonça la venue du futur messie. Il truquait ses rituels de magie cérémonielle, avec une épée comportant un fil électrique projetant une lumière rouge pour accréditer l’apparition de Melchisédech, du Graal et de l’Immaculée conception. L’enfant Emmanuelle, née du divin esprit échappé de l’épée truquée, grandira dans la dévotion des adeptes. Douter, c’était être rejeté du groupe.

Luc JOURET disait :

« Et, là, il faut faire le sacrifice de sa vie. Il ne s’agit plus de prévoir ses vacances, le pognon que l’on va laisser à ses enfants ; tout cela est terminé. »

Il aimait à dire :

« L’amour ne compte pas ; l’amour donne tout en sachant que l’on ne manquera jamais de rien ! »

Et les adeptes casquaient. Certains ruinèrent leur famille, leur couple conjugal. D’autres se suicidèrent.

Derrière l’O. T. S. il y avait les barbouzes de certains Services secrets… Sont-ils partis sur l'étoile Sirius, comme les dirigeants de la secte le leur avaient promis ?

Vérité interdite ! « Le premier, qui dira la Vérité, sera exécuté ! » (Guy BEART).

Fuyons…

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