vendredi 28 octobre 2011

Médiocratie (Prologue)


MEDIOCRATIE

PROLOGUE

Les religions formulent que l’homme est un être « divin », parce que créé par un Dieu afin de gouverner la planète et ses habitants. Sur ce principe les théologies, morales, idéologies, politiques, et cœtera ont foisonné. La vision surréelle du monde et des univers aboutit à une dichotomie face à la science dite « profane ».

Selon DARWIN les espèces vivantes s’adaptent au milieu ambiant, à travers un travail permanent que l’on appelle la Nature. La mutation serait donc l’étape obligée. On pourrait dire que la normalité est la moyenne statistique du comportement d’une espèce en un moment historique, donné, et en fonction de l’environnement. Quelques exemples :

1. Dans la prime histoire, la polygamie et la polyandrie étaient de règle pour la reproduction de l’espèce humaine. La femme, surtout, en fut l’instigatrice car l’instinct de maternité est très fort.

2. Il y eut le cannibalisme conjoncturel, par commodité nutritionnelle. On mangeait les vaincus, lors de guerres de clans, et on se nourrissait des morts.

3. La moindre perturbation du milieu social par un contestataire était considérée comme un comportement asocial. Ainsi, un végétarien serait rejeté par la société anthropophage où il vivrait.

Avec l’avancement des sciences, l’existence humaine devenait moins précaire. Du cannibalisme, les sociétés devinrent « omnivores » et la monogamie d’installa car la reproduction de l’espèce ne posait plus trop de problèmes. D’autres codes de morale virent le jour. Du grégarisme, les humains passèrent par diverses étapes historiques avant d’arriver au stade de la modernité actuelle. Le matérialisme vint aiguiser un débat idéologique face aux Religions.

mercredi 26 octobre 2011

Le Houx


LE HOUX

Par un houx épineux un jeune enfant blessé,
à son père en pleurant, racontait sa disgrâce.

« Ce maudit arbrisseau de dards tout hérissé,
dans ce joli bosquet devait-il trouver place ? »
« A quoi sert-il ? A piquer les passants ! »

« A donner quelquefois des leçons de prudence,
à vous prouver, mon fils, par votre expérience,
qu’il faut, assurément, s’éloigner des méchants. »


Huitain de André, Clément, Victorin BRESSIER (1768 - 1849).

mardi 18 octobre 2011

Le Zéro et le Néant



LE ZERO ET LE NEANT

Il est un lieu commun de constater que l’église catholique et romaine est restée bloquée au moyen âge, certes, mais allons plus loin dans le passé et observons l’Histoire de l’invention du zéro par l’Inde au VI° siècle, chiffre qui fut aussi imaginé par les Mayas qui en avaient plusieurs...

Le coup de génie des Rishis indiens fut le mariage de 3 grands concepts : le principe de position, déjà connu des Mésopotamiens, l’usage exclusif de 9 symboles nommés chiffres et la trouvaille du zéro. Le degré d’abstraction fut au paroxysme qui consista à imaginer le signe d’une absence, la « vacuité »» « shûnya ». La formulation du zéro est géniale ; un petit cercle, plaqué sur l’image du serpent qui se mord la queue, l’ « ourobouros », sans commencement ni fin ! L’Homme dépasse le dieu des religions… Sans lui, la Science actuelle eut été handicapée. Or, cet handicap fut engendré par l’église catholique et romaine qui entrava toute avancée scientifique bien au-delà de Galileo Galilei.

La trajectoire du zéro est longue avec les siècles. La route de l’Est le mène en Chine où il rencontre le bouddhisme, puis vers le monde arabe qui reprend le témoin pour le passer aux Européens. Au IX° siècle, le mathématicien persan Mohamed Al-Khuwarizmi écrit son célèbre ouvrage « Le livre de calcul indien ». Les Arabes jouaient le rôle d’intermédiaires entre le monde indien et l’Occident. La pauvre Europe restant à l’écart de cette découverte à cause du clergé qui, s’étant attribué le monopole de l’alphabétisation, représentait les nombres avec le vieil abaque romain à jetons. A la fin du X° siècle, un certain Gerbert découvre le zéro en Espagne et chez les Arabes ; devenu pape en l’an 999 sous le nom de Sylvestre II, il essaiera de divulguer la découverte auprès des populations européennes. Las, il se heurta à ses collègues, hommes d’église, qui firent obstruction en lui reprochant de diminuer, ainsi, leur influence après avoir emprunté aux Sarrasins les nouvelles clefs de calcul. A cause de l’obscurantisme religieux, la querelle dura encore plusieurs siècles… et jusqu’à la Révolution de 1789.

Où en sommes-nous, aujourd'hui ?





vendredi 14 octobre 2011

Des égrégores et rites (2° partie)



PANTHÉISME, POLYTHÉISME ET MONOTHÉISME.


LE MYTHE DE CAÏN ET ABEL.


Au fil des millénaires l’Homme, qui n’était encore que nomade, se contentait d’élever des animaux pour les exploiter à travers une transhumance qu’exigeaient les climats, saisons et la qualité des sols. Les Humains se battaient sans cesse pour des raisons de territoire, de reproduction de leur espèce et de pouvoir, à l’instar de tous les animaux de la Terre. Parallèlement, d’autres espèces humaines étaient devenues sédentaires et la stabilité aboutit à la sécurité propice pour l’étude de la Nature et la recherche de ses lois. Le mythe de CAÏN et ABEL, dans la bible hébraïque, est très explicite à ce sujet et sur ce qui a dû se produire aux origines de notre monde.
 

1. ABEL représente le symbole du nomadisme dont le prolongement culturel est analogue à celui des Gitans, toutes proportions gardées, avec une tradition ancestrale transmise essentiellement par voie orale ; il en fut de même avec les Indiens d’Amérique, les Touaregs en Afrique du nord, pour ne retenir que ceux-ci. Ils étaient carnivores par nature, et pour cause. Si l’on en croit les écrits vetero testamentaires, ABEL offrait à un Dieu - Egrégore collectif - des victimes animales pour obtenir des faveurs, la victoire sur les ennemis, la domination sur les autres et la Nature. La légende biblique nous distille que le Dieu – Egrégore - agréait les offrandes sanglantes dont la fumée montait droite dans le ciel ; indice de l’acceptation divine. Il n’en était pas le cas pour son « Frère » CAÏN, nous confie la fable biblique.
 
 2. CAÏN symbolise la sédentarité par scission culturelle au sein des communautés humaines ; Gérard de NERVAL brosse, dans son ouvrage « Voyage en Orient », l’essentiel de toute une mythologie ayant abouti aux concepts de l’Alchimie des métaux avec les premiers métallurges, les plantes médicinales avec l’agriculture puis la construction d’édifices, l’apparition de la Science enfin… Historiquement, les premiers Hommes sédentaires le devinrent, vraisemblablement, après la fatigue d’errances permanentes, de conflits et guerres pour des raisons de survie; ayant découvert des contrées fertiles et riches en végétation luxuriante, rivières et ruisseaux, à l’abri de la concurrence, ils choisirent de résider en quasi permanence dans un même endroit. Leur intelligence, n’étant plus préoccupée par les dangers inhérents à l'instabilité structurelle, put se tourner vers l’observation analytique de l’environnement, la synthèse et la recherche, même à travers des abstractions. Alors que les Abéliens étaient conservateurs par nature et obligation conjoncturelle, les Caïnites l’étaient moins et s’orientaient, tout aussi par survie, vers des approfondissements de leur environnement par nécessité structurelle ; ainsi naquit, plus tard, ce que communément on nomma la Science.

 Si l’on croit le conte biblique, CAÏN continuait de procéder au sacrifice rituel en l’honneur de leur Dieu - égrégore - reprenant sur l’axe des anciennes racines nomadistes ; cependant, devenu végétarien contingent, probablement, il n’utilisait plus l’animal comme victime sacrificielle mais des végétaux qui, toujours d’après la fable biblique, n’eurent pas l’heur de convenir à cette divinité. Le Dieu, pour le service de qui un certain MOÏSE sacrifiait des milliers de têtes de bétail dont le sang oignait jusqu’au voile du « Saint du Saint » pour se le concilier, avait refusé les offrandes caïnites en rabattant les fumées végétales vers le sol.
 

3. Arrivé à ce moment du récit biblique, nous touchons un seuil culturel. En effet, si le Dieu vetero testamentaire refusait les sacrifices de Caïn, c’était que l’égrégore « divin » avait été fabriqué, de manière casuelle, à l’aide de sang animal pour sa naissance. Hors, et ainsi que nous l’analyserons plus loin, ensemble, un égrégore est comme une carte à puces, électronique, un programme informatique dirions-nous de nos jours, avec ses propres codes d’accès qui ne supportent aucune transgression sous peine de nullité. D’où l’explication des rituels, plus tard.
 

PANTHÉISME
   

Les panthéons se différencient des polythéismes par leurs destinations et vocations. Les premiers se construisirent le long des âges et de l’évolution des cultures. Chaque interprétation subjective, anthropomorphique, d’un élément naturel, d’un événement inexplicable pour la Raison, aboutissait à une projection de l’imaginaire sur l'indéchiffrable à travers la notion d’ « Êtres supérieurs » appelés, pour la circonstance, dieux et déesses ; chacune donc concrétisait une échelle panthéiste. Chaque divinité était supposée représenter tel ou tel pouvoir en action dans l’événementiel ; il s’agissait déjà de « magie » au sens propre du terme. Si nous prenons le druidisme, comme exemple, nous découvrons divers panthéons, à l’image d’homologues grecs, latins, germaniques, vaudous, et cœtera. Avec le temps et la confrontation culturelle, cultuelle, des rites de plus en plus élaborés s’avérèrent et virent le jour. Pendant des milliers d’années, la magie panthéiste proliféra. Puis l’intelligence humaine franchit une porte de saut qualitatif, brusque, avec l’apparition du polythéisme.
 

POLYTHÉISME
 

Il s’agit du passage du souffle panthéiste, événementiel, agonisant sur l’autel de la Science apparue avec ses corrélats à l’interrogation existentielle de l’Être et sa relation au cosmique. L’Homme ne regardait plus, uniquement, son nombril psychologique mais tournait son intelligence vers le cosmos et les étoiles. La découverte des lois scientifiques et mathématiques avait relativisé les dieux des panthéons qui ressortirent, avec les siècles, des poupées enfantines au grenier de l’enfance des idées. Le cosmos fut peuplé de nouvelles divinités, attribuées à des planètes ; des religions nouvelles virent le jour, greffées pour la plupart en une sorte de marcottage culturel sur le passé panthéiste. Il n’y eut jamais une réelle rupture entre les deux courants religieux. Il suffit d’étudier le polythéisme latin, avant l’avènement du monothéisme judéo-chrétien, pour découvrir la véracité de notre allégation. A chaque planète, dont Mercure par exemple, étaient attribuées des entités aussi diverses que variées ; elles étaient extraites à l’aide de moyens plus ou moins alambiqués de définition comme le furent les célèbres « carrés magiques », véritables curiosités mathématiques dont le substrat planétaire est obscur. Des cérémonies cultuelles, à vocation de charge énergétique des dieux et déesses, s’étaient formées sous l’observation pertinente d’Hommes plus intelligents que la moyenne de leur époque et qui avaient compris leur nature contingente… A eux la Raison naissante et aux autres la foi irrationnelle… Faut-il juger ? En regard de notre temps dit moderne ?
 

Le concept d’un Dieu unique advint comme une étape intellectuelle, nécessaire, lors de l’évolution rapide de la Science. La notion d’un Architecte de l’Univers apparut, reprenant la découverte de PYTHAGORE, pour ne retenir que celui-ci parmi tous ses homologues bien sûr ; elle avait abouti à l’idée d’un Géomètre universel, d’une sorte de démiurge par conséquent avec des cohortes de demiurgii. L’étape du monothéisme était là.
 

MONOTHÉISME

 
Le dieu principal, anthropomorphe, des religions était malheureusement conçu à l’image de son inventeur : l’Homme. Il en avait tous les défauts, ou qualités selon les idéologies et mentalités. Nous reportant aux écrits vetero testamentaires nous découvrons un Dieu humanoïde qui, au mont Horeb, au mépris du décalogue qu’il venait d’élaborer et de confier à Moïse, notamment du verset « Tu ne tueras point », ordonna de tuer tous les adorateurs du Veau d’Or, parents et enfants, vieux et jeunes, animaux, et tout détruire en une crise de folie meurtrière. Reportons-nous aux textes vétero testamentaires où l'on découvre que le Dieu Yahweh est comme un dément qui ne se contrôle plus :

"Maintenant laisse-moi ; que ma colère s'embrase contre eux et les consume" (Exode 32 - verset 10). Moïse implora Iahweh : "Pourquoi, Iahweh, ta colère s'embraserait contre ton peuple... Délaisse l'ardeur de ta colère et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple" (Exode 32 - verset 12). Et la colère de Moïse s'enflamma... (verset 19). Moïse leur dit : "Ainsi parle Yahweh, que chacun de vous mette son épée à son côté; passez et repassez dans le camp d'une porte à l'autre et que chacun tue son frère, chacun son ami, chacun son parent..." (verset 27). Il succomba, ce jour-là, environ 3.000 Hommes. Moïse dit : "Remplissez vos mains, aujourd'hui, pour Yahweh, puisque que chacun s'est dressé contre son fils et son père, afin qu'il vous donne une bénédiction" (verset 29).

Que faut-il penser de ces deux Fous furieux dont l'un est "Dieu" et l'autre son "prophète" ; ce dernier essayant de calmer le premier, supposé être "parfait" !... Sur un plan psychiatrique, le Moïse biblique souffrirait donc d'un dédoublement schizophrénique de la personnalité ; tour à tour il se prenait pour "Dieu" puis son Interprète privililégié. Ce n'est pas la seule incongruité que l'on découvre dans les écrits bibliques, vetero et neo testamentaires ; il y en a une multitude, toute aussi loufoque. Ne serait-ce que l'affaire Abraham à qui son "Dieu" réclame l'holocauste de son propre fils en gage d'amour ; après une sordide tractation, le "Dieu" ... diabolique consent une substitution, celle d'un mouton en remplacement de l'enfant ! Ce genre d'ineptie ne contrarie toujours pas les "Croyants".

Il est évident que ce Dieu est imaginaire ; Moïse fut le seul à établir la célèbre « Table de la loi » qu’il attribua à son Dieu pour la légitimer, à l’instar des Rois et Monarques, plus tard en France, avec la « Sainte Ampoule »… Il pouvait, de ce fait, légitimement se dédire puisqu’il se prenait pour « Dieu ».
 

En réalité le Dieu biblique était un Egrégore élaboré selon la plus pure tradition magique, traditionnelle, et telle qu’elle se perfectionna avec les siècles. Parler des égrégores, c’est aussi évoquer les rites propitiatoires d’activation de ce qu’il convient de nommer « Centrales d’Énergie psychique ». L’Ordre des Chevaliers Élus Cohens de l’Univers, créé par Martinez De PASQUALLY, en fut une…

dimanche 9 octobre 2011

Des égrégores et rites (1° partie)



DES ÉGRÉGORES ET RITES
(© TOUS DROITS RÉSERVÉS – REPRODUCTION INTERDITE, MÊME PARTIELLE.)
Par Edmond FIESCHI


"Je hais mon époque de toutes mes forces ; j’y meurs de soif."

Lettre d'Antoine de SAINT EXUPERY au colonel GAVOILLE

"Je me méfie des Hommes qui défilent."

Antoine de SAINT EXUPÉRY

"Qu'est ce qu'un dieu qui se laisse tuer par des hommes et dont les hommes mangent la chair et boivent le sang. Le mien est le Soleil et personne ne le peut tuer".

L'Inca ATAHUALPA, répondant à l'interprète de PIZARRE.
(Rapporté par Las CASES)

PROLÉGOMÈNES


Depuis la nuée des temps, l’Homme (la lettre H majuscule désigne l’humanité entière) fut confronté à des dangers multiples et variés, dès son apparition sur la terre. Sans le secours de la science, il projetait mentalement les cataclysmes, catastrophes naturelles, maladies et adversités dans le domaine fantastique de l’imaginaire. A l’incompréhensible il essayait de donner des explications à travers des concepts surréalistes qu’il nommait, dès l’apparition du langage articulé, Esprits matériels ; avec l’élaboration de ses structures neurologiques et leur évolution, les notions de Dieu et divinités apparurent ; ce fut le premier panthéisme, à ne pas confondre avec le polythéisme.


Les Hommes étaient en butte avec les éléments, sans cesse ; la nécessité de les maîtriser s’imposait et, sans le secours de la science, ils recouraient aussi à des subterfuges symboliques qui s’inscrivaient dans un imaginaire animé par des peurs intestines. Ils projetaient les terreurs de l’inconscient dans la sphère surréelle d’une tentative de rationalisation que le Philosophe FEUERBACH expliquait comme "étant le reflet fantastique de la Réalité ». Ce ne fut pas encore l'intelligence, la pensée organisée, nous confie ENGELS. Il faudra attendre une rupture entre deux contradictions, une nouvelle synthèse, pour qu'un primate atteigne la pensée organisée et déductive. Puis, à un moment donné, cette intelligence répartie prendra la forme d'une société primitive.


Cette société était semblable à la nôtre mais se différenciait de celle-ci par l’absence de savoir scientifique. Elle était écrasée par les éléments ambiants, les forces aveugles de la Nature : tremblements de terre, éruptions volcaniques, animaux terrifiants, climats rudes, les maladies, famines ; la mort qui était un mystère encore insondable. Une nature rebelle et hostile écrasait l'Être humain ; privé du secours de la connaissance, il éprouvait ce que Georges POLITZER appela une sensation, un complexe combiné d'action. Ce quelque chose que l'Homme de l'époque ne pouvait analyser, FEUERBACH l'explique comme la sensation collective que l'Homme primitif éprouvait : il avait peur. Cette crainte, au lieu de la comprendre et l'assimiler dans une optique objective, il en fit une vérité pesante, subjective, et lui donna un nom : DIEU. Cette entité était conçue comme une sorte de « Chef » commandant à l'inintelligible et, afin d’en rationaliser le substrat, les plus Intelligents transférèrent leur modèle social vers une structure « religieuse » en une hiérarchie culturellement astreinte aux limites cognitives de leur cerveau. Il y eut donc des « sous Chefs » et « Croyants » (moins intelligents) à qui étaient proposés, puis imposés, des articles de foi avec des codes de droit et devoirs appropriés ; des morales, dogmes plus tard. A partir du moment où la peur fut identifiée à Dieu, des esprits plus évolués soumirent une partie de l'humanité aux caprices d'une autre. Ce fut l'exploitation de l'Homme par l'Homme, à travers l'ignorance. Cette trilogie funeste : « peur, Dieu et dieux, exploitation », introduisit dans la matière intelligente ce qui existait dans la matière non pensante : la loi de contradiction interne dont l’Humanité subit les affres depuis des millénaires, jusqu’à nos jours.


Des panthéons apparurent avec des hiérarchies, diverses et variées, de dieux et déesses qui se combattaient à l’image des éléments naturels (l’eau contre le feu, et cœtera) et, pour se les concilier, les premiers Hommes copièrent le système social, primitif, de leurs sociétés où des présents s’échangeaient entre chacun des membres, à la manière de trocs ; ils présentaient donc des offrandes propitiatoires à leurs divinités, dont un Dieu suprême, le Soleil ; la lune vint en second, comme luminaire adjoint. Le feu (reflet de l’astre solaire) était utilisé comme moyen de nourrir des Dieux que les Hommes érigeaient selon leurs codes et échelles de valeur, d’où la cruauté n’était point absente ; ce fut ainsi que des Prêtres et Prêtresses sacrifiaient des victimes émissaires, d’abord des animaux puisqu’ils étaient carnivores, puis des Hommes comme eux. Ainsi naquirent les premiers égrégores conçus et construits autour du sang versé ; ils furent le premier panthéisme. On retrouve encore aujourd’hui les résidus de la préhistoire dans les rites magiques où l’on utilise le sacrifice animal et le pacte du sang pour activer ou réactiver des égrégores. A la préhistoire, et à l’instar de Monsieur JOURDAIN dans une comédie de MOLIÈRE (Jean Baptiste POQUELIN) qui faisait de la prose sans le savoir, les Primitifs créaient des « égrégores » (vortex et centrales d’énergie psychique), sans en être conscients.


La notion de polythéisme intervint, plus tard, avec l’élaboration d’une intelligence, collective, plus structurée et l’abandon du nomadisme pour la sédentarité. L’Humanité connut alors un tournant décisif pour son évolution, jusqu’à nos jours, pour aboutir au concept anthropomorphique d’un monothéisme tout aussi barbare, cruel et illogique que les Sociétés et cultures, modernes, elles-mêmes. Les chats ne font pas des chiens…
"Gnose et Gnosticisme" (Etude sur la Gnose interdite) par Edmond FIESCHI, paru aux Editions A.C.V. de Lyon (Rhône) - France.
(Toute publication, d'une origine différente, serait une escroquerie. Nous remercions toute personne, ayant connaissance d'un tel méfait, de nous en informer aux fins de poursuites judiciaires).

"Initiations à la Lumière d'Orient" par Edmond FIESCHI, paru aux Editions A.C.V. de Lyon (Rhône) - France.