mercredi 23 novembre 2011

Le syndrome du lièvre et de la tortue

Fable de LA FONTAINE

Le syndrome du lièvre et de la tortue

Il y a des gens qui arrivent, toujours, en retard à une invitation ; celui ou celle qui convoque une personne, la fait attendre pour qu’elle « compose ». Ces comportements ont une signification dans le domaine de la psychologie, dès lors qu’il ne s’agit point d’empêchements dûs à un surcroît de travail, des embouteillages sur les routes ou bien d'autres raisons rationnelles et concrètes.

Lorsque Brigitte arrive la dernière, au-delà du quart d’heure de politesse, elle s’arrange pour justifier son délai par des excuses et prétextes subjectifs ou inventés. Le détenteur d’une certaine autorité, conjoncturelle, comme un Chef quelconque, ou bien un Policier, un Médecin, un Politique, un Agent Commercial et tous les gens de pouvoir, celui-ci fera attendre au-delà du délai de courtoisie. Dans ces deux cas de figure une certaine pathologie, plus ou moins perverse, s’avère.

Négligeons le manque d’organisation et la volonté d’asseoir une puissance sur les autres ; observons de plus près :

a) La personne impolie (l’impolitesse est une forme d’agression) peut faire ainsi référence à des propos en famille, relatifs à sa naissance après terme.

b) Une autre, se prenant pour le Messie, se met dans la position d’être celle que l’on attend.

c) Celui-ci veut être le séducteur, le maître de la situation, placer la personne convoquée dans un état d’expectative angoissante, comme dans un Commissariat de Police, un Cabinet pour une profession libérale, chez un Psychiatre, et cœtera. L’intention est de fragiliser en prenant le pouvoir sur autrui.

d) Celle-là, de façon plus aliénante, prend l’ascendant sur autrui en affirmant sa domination qui commence dans la salle d’attente. Même avec des amis la volonté, plus ou moins consciente, de les dominer est explicite. C’est une manière d’exprimer son mépris, parfois.

e) Un escroquerie intellectuelle consiste, par un retard réitéré, à donner l’impression que l’on est libre et affranchi de toute contrainte majeure, comme le temps.

En ce contexte, il appartient à chacun de lutter contre ce genre de prédation en refusant d’en être la victime. Au bout de la répétition d’un retard, il convient de déserter le lieu de rencontre ou de convocation, après avoir dénoncé le fait. Refusez, toujours, ce fait de société qui consiste à mépriser les autres afin de les circonvenir.

Avant l’heure, ce n’est pas l’heure ; après l’heure, ce n’est plus l’heure.

Et n’oublions pas ! Même au temps de l’ancienne monarchie, « l’exactitude était la politesse des Rois ».

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