vendredi 25 novembre 2011

Les plantes dans le chamanisme (5° et dernière partie)



HUACHUMA

Il s'agit d'un cactus arborescent du Pérou dont le suc purgatif provoque un don prophétique momentané et de divination.

DIVERSES ORIGINES

OPHIUSA D'ETHIOPIE

Le suc administré en breuvage provoque une terreur pendant laquelle le sujet se croit assailli par des serpents. Dans l'antiquité, il arrivait que certaines victimes, plongées dans un tel état, se suicidaient plutôt que de continuer à subir ces hallucinations.

CHANVRE INDIEN

Son suc produit, ingéré cru, une activation de l'intelligence et des penchants aphrodisiaques.

CHÉLIDOINE

Son suc appliqué en friction provoquait des dermatoses passagères.

COLOQUINTE

Elle provoque le priapisme.

Toutes ces plantes, abstraction faite de toutes celles qui, évidemment, restent seulement connues des indigènes amazoniens, d'Afrique noire ou encore de Sibérie et dont la liste ne sera jamais exhaustive, ont des propriétés fabuleuses que la science moderne étudie, plus ou moins lentement à cause de blocages culturels et… religieux.

N'oublions pas que les missionnaires chrétiens, débarquant dans le Nouveau Monde, s'empressèrent d'interdire au Indiens de consommer le PEYOTL lors de leurs cérémonies païennes, d'abord. Les indigènes, ignorant l'interdiction, se virent alors condamner à mort pour désobéissance à l'envahisseur blanc. Accusés de "diablerie" par le clergé catholique ou protestant, les pauvres indiens furent ainsi massacrés par millions sous le prétexte de sauvagerie. Mais, en conséquence directe, tout un savoir fut oblitéré par la bêtise humaine dont la cruauté la disputait à la folie.

Sous l'alibi de la "drogue", toute une connaissance fantastique est encore cachée, inaccessible, en plein 20° siècle qui s'enorgueillit de sa technologie alors que l'orgueil se mesure à la démence des politiciens aveugles. La culture judéo-chrétienne fut, reste encore, le plus gigantesque éteignoir de la connaissance que le monde a connu.

Pourtant, quelques prémisses d'une résurgence du passé de l'humanité apparaissent faiblement. Il faut reconnaître que les découvertes sont de taille.

"Il faut avoir beaucoup étudié pour savoir peu".

MONTESQUIEU

TRANSMISSION DE CONNAISSANCES DE MANIÈRE INOUBLIABLE

Novembre 1984, San Juanico au Mexique, une usine à gaz explose. Cinq cents morts environ. Un médecin propose l'usage d'une poudre magique, locale qui, miraculeusement, fit repousser la peau et les poils des grands brûlés. Stupéfaction collective chez les scientifiques. On découvrit l'origine du miracle: l'écorce broyée, chauffée et tamisée d'un arbre mexicain, de huit mètres de hauteur: Mimosa peaniflora autrement dit "Tepescohuite" pour les indigènes et "Arbre à peau" pour les guérisseurs. Une sorte d'acacia (est-ce l'acacia des francs-maçons?) qui ne pousse que dans la région de Chiapas dans l'ancien empire maya, largement pillé, évidemment, par les imbéciles du monde entier. A telle enseigne qu'il fallut, au gouvernement, déclarer la région patrimoine d'Etat et la protéger par des soldats en armes. Bêtise humaine au fonds insondable! Quand cesseras-tu de sévir et d'empêcher les gens intelligents de vivre... leur vie? Quand? Jusques à quand?

Mais voici une drôle d'histoire.

"Une fois, raconte Jean-Marie PELT, à Granpolo, au Dahomey, j'ai eu la chance de rencontrer un guérisseur, c'est à dire un initié en dehors du phénomène religieux. Chez lui, c'était une espèce de pharmacie de campagne: dans des bonbonnes, d'étranges mixtures végétales destinées à traiter toutes les maladies, du foie au cancer en passant par les vers ou le ventre. Pour nous, c'est inaccessible car on ne sait pas ce qu'il y a dedans. »

"Alors, on a décidé d'aller faire un tour à la campagne. Là, stupéfaction, il connaissait remarquablement les plantes, du moins toutes celles pour lesquelles je pouvais vérifier. Il m'a montré des "Daturas" comme étant la plante qui rend fou, me décrivant ses effets et, aussitôt après, celle qui guérit la folie: le Rowolfia Vomitoria qui est le Rowolfia africain. Or, cette plante, nous l'avons connue dans les années 50, et encore dans sa version indienne, le Rowolfia serpentina qui a été le premier neuroleptique. Et comme mon guérisseur tenait ses connaissances de son père, je me disais que, si on était allé l'interroger trente ans plus tôt, on aurait gagné du temps! Et c'est vrai que, dans les formules vaudoues, je retrouve partout le Rowolfia pour arrêter les transes. De même pour les Daturas, il connaissait magnifiquement leur utilisation: quand un individu est en état de catalepsie depuis une quinzaine de jours, apparemment mort, on lui lave le corps avec une mixture à base de Datura dont les alcaloïdes traversent la peau lorsqu'elle est humide. Et il se réveille!

"On a donc continué ce petit jeu: chacun devait dire les plantes qu'il connaissait. Il m'a montré un Azeratum et ajouté: "C'est bon contre la bilharziose". Je ne le savais pas et je l'ai noté pour le vérifier ensuite. Ensuite un Aloès, pour le ventre. Exact, c'est un laxatif et je le savais. Mais mon guérisseur ajouta qu'il avait aussi des propriétés cicatrisantes. Humilité. »

"Mais vous vous en doutez, les plantes, il les connaissait mieux que moi. »

"D'où tenait-il ses connaissances? »

"Ca, c'est le plus extraordinaire. Quand je le lui ai demandé, il m'a répondu: "De mon père". Evidemment, j'ai souhaité consulter le grand livre dans lequel il avait dû tout consigner. "On n'écrit rien chez nous, dit-il ». Alors vous l'avez appris par cœur! Ce n'était pas cela non plus. »

"Il m'a pris par la main et emmené sur la plage. Sur la dune il y avait des Hippoméas. Il s'accroupit, en recueille quelques graines dont il sait qu'elles contiennent des hallucinogènes. On avait toujours dit qu'il y en avait au Mexique mais pas en Afrique. C'est une erreur. "Tu vois, me dit-il, quand je prends ces graines je vois ce qui fait trembler la mer et en même temps je vois mon père. Et tout ce qu'il m'a appris, je le sais". C'est ce que j'ai pu vérifier. »

« En réalité, il a mémorisé son savoir sous hallucinogène et c'est dans ces conditions qu'il le retrouve. C'est son initiation, et il fonctionne exactement comme une carte à puce, sauf que les informations, ici, ne sont pas codées de manière informatique, mais chimique. C'est prodigieux et vous imaginez toutes les perspectives de recherche que cela peut ouvrir!"

De belles histoires, des situations étranges et l'on comprend mieux pourquoi on dit souvent qu'un vieux sage qui meurt c'est une bibliothèque qui brûle...!

Et voilà! Nous sommes arrivés au point crucial d'une réalité qui échappe encore à la science moderne, cristallisée sur son savoir qu'elle ne veut pas voir remis en cause. Et pourtant ?

Il y a longtemps, déjà, j'étais passé pour fou lorsque je prônais la réalité d'une certaine astrologie, de la graphologie et de la psycho-morphologie. On me riait au nez en me traitant de crédule ; traduisez: "imbécile".

De même, lorsque je pensais à la probabilité d'une autre forme de mémoire chez les sorciers féticheurs, guérisseurs, philippins ou amazoniens, africains, on ironisait sournoisement en me questionnant sur mes éventuels diplômes: "Avez-vous un diplôme de médecine, ou bien de pharmacie"? « Non! Alors, rigolons".

Certes, nous ne sommes pas en Amérique où le découvreur de l'A.D.N. n'avait même pas le baccalauréat! Ce qui ne l'avait pas empêché d'être un génie.

En France, si vous n'avez pas de diplômes adéquats vous n'avez pas le droit de penser, ni de découvrir dans certains domaines, surtout d'ordre médical. Mais, jusqu'à plus ample informé, même les diplômes n'ont pas réussi à protéger quelques médecins et pharmaciens qui, paradoxalement, ont été poursuivis pour infraction au "code". Tel pharmacien à Lyon, et qui eut le tort d'être herboriste et professeur de yoga...; et cœtera.

Bizarrement, ce sont les mêmes qui dénigrèrent l'astrologie et la graphologie, pour ne citer que ces disciplines et, aujourd'hui, en sont devenus les fanatiques... D'un excès ils sont tombés dans un autre; pourtant ce ne sont pas des sciences exactes. Alors qui est fou ?

Il en a été de même pour ceux et celles qui, bravant tous les interdits et tabous, sont allés quêter quelques bribes de savoir chez les "sauvages" d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Passant pour folles, ces personnes ont dû en découdre avec la bêtise humaine jusqu'au jour où..., leurs découvertes furent accaparées par des financiers sans scrupules, pour la plupart.

Mais les Simon de MONTFORT sont de toutes les époques, même pour la pensée.

"Au savant, il est demandé d'observer la visibilité de l'objet concret et, au philosophe, de sonder l'invisibilité de l'objet abstrait".

Jean d'ENCAUSSE

CONCLUSION

Ainsi que l'a écrit Claude ALLEGRE, ancien Directeur de l'Institut physique du globe:

"Plus une idée est nouvelle, plus elle choque, plus elle dérange ceux dont la fortune s'est établie hors d'elle, comme ceux dont le confort intellectuel se trouve perturbé par son émergence. L'originalité est une vertu estimée, pourvu qu'elle ne s'avère pas trop dérangeante. Une réaction marginalisante, voire sacrificielle, sanctionne toute audace novatrice au-delà d'un certain seuil..."

Certes, il est plus facile de correspondre au standard de l'uniformisation de la pensée et du sentiment. Cela rassure les gouvernants...

Mais est-ce que l'aseptisation de la société, comme pour un camembert de Normandie, est rassurante pour l’avenir ?

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