mercredi 2 novembre 2011

Médiocratie (Le Matérialisme)



LE MATÉRIALISME

La théorie matérialiste pose, comme postulat, que l'homme n'est que de la matière pensante, intelligence comprise; matière pensante parvenue à son stade le plus pur, le plus noble, le plus évolué et, ainsi que l'écrivait Maurice PERCHE dans les "Cahiers du communisme" - commentant Georges POLITZER - parvenue à son dernier stade du saut qualitatif brusque.

A cela il faut ajouter la conception lapidaire de PLEKHANOV, qui fut le véritable fondateur du parti communiste en U.R.S.S., que la conscience, la morale, la souffrance, le remords, le mensonge, le droit, l'honneur et Dieu pèsent, en tout, zéro gramme!

Ce qui signifie qu'un doctrinaire, qui propose à d'autres personnes les valeurs énumérées ci-dessus, est un marchand d'opium idéologique et d'illusion, un ennemi du peuple puisqu'il présente quelque chose d'irréel, selon la conception "plékhanovienne".

LENINE affirmait:

"Notre morale est entièrement subordonnée aux intérêts de la lutte de classe du prolétariat, notre éthique se déduit des intérêts de la lutte de classe du prolétariat, notre devoir est de lui subordonner tous les intérêts. Nous disons: est moral ce qui contribue à la destruction de l'ancienne société d'exploiteurs".

LENINE (œuvres complètes, tome XXV, pages 465 à 466. Discours à la jeunesse communiste)

Un autre théoricien marxiste affirmait:

"Ce qui sert à la lutte des classes, même le mensonge, la trahison, l'impureté, absolument tout devient à l'instant, saint et sublime."

PREOBRACENSKI

(Citation extraite de FÜLOP MÜLLER. "Il Volto del Bolscevismo", Milan - 1930 - page 277)

Cette théorie appliquée à la science s'appelle "le matérialisme scientifique", à la philosophie le "matérialisme dialectique", à l'histoire le "matérialisme historique".

La matière est considérée comme étant en plein mouvement par l'affrontement de deux forces; elle est et elle n'est pas à la fois, elle est en état de devenir. La dialectique matérialiste repose sur quatre lois:

a) Loi d'auto dynamisme qui est le moteur interne de la matière.

b) Loi d'action réciproque ou d'interdépendance.

c) Loi de contradiction interne.

d) Loi du saut qualitatif brusque.

1°) LOI D'AUTO DYNAMISME

Toute chose change sous l'influence de forces internes qui la poussent à se métamorphoser. Cette loi constitue le moteur interne de la matière. Appliquée à l'ensemble de l'univers, elle entraîne l'athéisme en ne reconnaissant pas de cause extérieure à la matière.

2°) LOI D'ACTION RÉCIPROQUE

Tout influe sur tout. Il ne s'agit pas de cause à effet mais seulement d'interdépendance. Cette loi complète la précédente.

3°) LOI DE CONTRADICTION

Les choses changent car elles ont en elles-mêmes une contradiction. Une anti-thèse existe en toute chose, contredisant sans cesse la thèse. Au terme de leur lutte apparaît soudain un troisième état supérieur à la thèse, c'est la synthèse.

4°) LOI DU SAUT QUALITATIF BRUSQUE

Les changements se réalisent comme des déchirements violents. La lutte interne des contraires provoque d'abord des changements quantitatifs superficiels jusqu'au moment où, l'équilibre étant rompu, il y a changement qualitatif brusque.

Puis le mouvement recommence. C'est un processus en spirale dans lequel on progresse. La matière ne peut que monter.

Les choses changent car il existe une anti-thèse contredisant sans cesse la thèse, et préparant une troisième étape qualitative, supérieure. La synthèse est donc un progrès. Par conséquent, il y a une thèse, une anti-thèse, un moment dialectique et une synthèse.

Toute chose est en mouvement et ce dernier est la cause même du progrès. L'application de cette loi au cosmos et à la société entraîne les événements suivants:

a) Au début il y eut une nébuleuse, de la matière en fusion lancée dans l'espace. Au terme d'un certain nombre de sauts qualitatifs brusques, au moment où toutes les conditions ambiantes et chimiques furent réunies, la matière se mit à penser.

b) Ce ne fut pas encore l'intelligence, la pensée organisée, nous confie ENGELS. Il faudra attendre une nouvelle rupture entre deux contradictions, une nouvelle synthèse, pour qu'un primate atteigne la pensée organisée et déductive. Puis, à un moment donné, cette intelligence répartie prendra la forme d'une société primitive.

c) Cette société était semblable à la nôtre mais se différenciait de celle-ci par le savoir et la science. Elle était écrasée par les éléments ambiants, par les forces aveugles de la nature: tremblements de terre, éruptions volcaniques, animaux terrifiants, climats rudes. Une nature rebelle et hostile écrasait l'être humain. Privé du secours de la science, il éprouvait ce que Georges POLITZER appela une sensation, un complexe combiné d'action. Ce quelque chose que l'homme de l'époque ne pouvait analyser, FEUERBACH l'explique comme étant le "reflet fantastique de la réalité". L'homme primitif éprouva une sensation collective; il eut peur. Cette crainte, au lieu de la comprendre et de l'assimiler dans une optique objective, il en fit une réalité pesante et lui donna un nom: DIEU.

A partir du moment où la peur fut identifiée à Dieu, des esprits plus évolués que les autres soumirent une partie de l'humanité aux caprices d'une autre. Ce fut l'exploitation de l'homme par l'homme, par l'ignorance.

Cette trilogie funeste: peur, Dieu, exploitation introduisit dans la matière intelligente ce qui existait dans la matière non pensante: la loi de contradiction interne. Il y eut désormais:

1) La thèse: les exploiteurs.

2) L'antithèse: les exploités.

3) La synthèse: l'évolution qualitativement supérieure.

La lutte entre la thèse et l'antithèse, la loi de contradiction introduite dans la matière intelligente qu'est la société, ces deux là prirent le nom de "lutte des classes". A son terme viennent le moment dialectique qui se nomme "dictature mondiale du prolétariat", d'une part, et la synthèse attendue avec impatience, la "société sans classe", d'autre part.

La lutte de classe est considérée comme le moteur de l'histoire:

- Le féodalisme contre l'esclavage.

- Le capitalisme contre le féodalisme.

- Le socialisme contre le capitalisme.

- Le communisme contre le socialisme.

- Et coetera...

Karl MARX affirmait que le fait religieux fut à la racine de tous les maux de la terre, dont l'exploitation de l'homme par l'homme. Dieu, invention humaine, entraîna la domination par des humains plus « rusés » que d’ordinaire et qui exploitèrent les peurs naturelles en accréditant la thèse du fantastique.

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