jeudi 1 mars 2012

Ultime échappée




ULTIME ECHAPPEE

Oiseau, tu nous as quittés, comme ça.
Un matin, tel le cygne qui prend son envol.
Vers la lumière.
Là-bas.
Dans un pays sans nom.
Que tout le monde connaît !
Que tout le monde tait !
C’était la fin de ta Voie.

Un jour tu naquis, les yeux vers le soleil de la vie.
Tu vibrais telle la goutte d’eau dans l’océan de l’existence.
A la quête de la Sagesse dont tu mendiais, jusqu’au vertige,
Les parfums enivrants pour remplir la coupe de ton espérance.
A la source de la terre des mille forteresses.
C’était l’aurore de ta Voie.

Appelé par un indicible essor.
Tu passas les forts et les frontières !
Et tu cherchais, aux rivages lointains, la lumière cachée...
Rien ne t’arrêta, dans ta quête de la Vérité, au-delà de l’humain !
Par delà les combats, tel le Preux Chevalier !
Tu sus être l’Autre que Noble Dame cherchait.
C’était ta Voie.


Tu marchais devant toi, malgré les vents contraires.
Et ton gouvernail mettait le cap, là bas.
Où est l’ivresse, O terre des forteresses ?
Il te faut des cœurs purs, lavés au sel des larmes.
Abreuvés de Sagesse à ta voix éternelle.
Tu veux nous entraîner au maniement des armes,
Et le trophée attend le vainqueur en ton ciel.
C’est la Voie.


La souffrance a moulu ta vie... Ta coupe est en éclats.
Mais ton esprit fait germer, dans les cœurs en détresse,
Une vie plus ardente... et ta présence est là.
Tu nous as devancés au Pays sans nom.
Que tout le monde connaît.
Que tout le monde tait.
C’est notre Voie.


Ce n’est qu’un au revoir, Oiseau.

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