samedi 5 janvier 2013

Le cheval des mers


LE CHEVAL DES MERS


L’optimiste regarde la rose et ne voit pas les épines; le pessimiste regarde les épines et ne voit pas la rose.

Maxime arabe

Quand le navigateur n’en finit pas de bourlinguer sur la mer de douleur.
Quand les tempêtes succèdent aux tornades sur une terre d’horreur.
Quand les noirs aquilons, fourbis par le terrible septentrion, gèlent les cœurs.
Quand les coups de sirocco, vomis par le désert de la vie, dessèchent, flétrissent la fleur des jours et des heures.
Alors le port de la mort lentement s’approche, ultime repos du souffrant.
  
Que cherche-t-il, l’Homme avec son corps plein de lassitude ? 
Que voit le bout de sa persévérance et de sa lutte ?
Que désire la souffrance qui le chahute ?
Que pleure son cœur que broie la brute ?
La voix du silence, seule, lui répond.

Et lorsque, par quelque miracle accordé d’une Olympe surréelle, une lumière couleur d’aurore, poind.
Et lorsque des yeux jettent les flammes de la vérité pure qui l’oint.
Et lorsqu’une vibration cosmique embrase l’Être de son pourpoint.
Et lorsque, jeté dans le tourbillon cosmique des origines, mal en point,
La mer et le port sont unis en une fusion céleste, salvatrice, cosmique clavecin.
 
Alors, finies les aubes qui étaient crépuscules.
Alors, le vent n’est plus tempête qui hurle.
Alors, le feu n’est plus incendie qui brûle.
Alors, le temps n’est plus.
 
Instant d’éternité, où l’on meurt.
Où l’on renaît !



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